
Avec ce score, la Côte d’Ivoire se positionne devant l’Inde, l’Egypte et même la Russie. Classée 99e en 2021 avec un score de 37/100, la Côte d’Ivoire se donne les moyens de faire bonne figure en accentuant son programme de lutte contre la corruption. Ainsi en 2023, elle fait un score de 40/100. « Le score d’un pays reflète le niveau perçu de corruption dans le secteur public sur une échelle de 0 à 100, où 0 signifie très corrompu et 100 très propre », précise l’ONG sur son site https://www.transparency.org
« La corruption est une menace mondiale en constante évolution qui entrave le développement et contribue au déclin de la démocratie, à l’instabilité et aux violations des droits de l’homme. La communauté internationale et chaque nation doivent faire de la lutte contre la corruption une priorité à long terme. Cela est essentiel pour contrer l’autoritarisme et garantir un monde pacifique, libre et durable. Les tendances inquiétantes révélées par l’IPC de cette année soulignent l’urgence d’agir concrètement contre la corruption mondiale », indique François Valérian, président de Transparency International.
Le dernier classement de Transparency International met en lumière les efforts réalisés par la Côte d’Ivoire au cours des cinq dernières années.
Ces dispositifs de l’Etat pour enrailler le fléau
Avec la mise en place d’un cadre juridique et institutionnel complet afin de lutter efficacement contre ce phénomène, la Côte d’Ivoire fait cas d’école. Ainsi des initiatives visant à promouvoir la bonne gouvernance et à combattre la corruption, telles que la loi relative au régime juridique du gel des avoirs illicites, ainsi que celles concernant la lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme sont mises en place.
Avec la création de la Cour des comptes, de la Haute autorité pour la bonne gouvernance, de l’Inspection générale d’État, de l’Autorité de régulation de la commande publique, des inspections et cellules de contrôle ministériel, du pôle pénal économique et financier, de l’Agence de gestion des recouvrements des avoirs criminels, ainsi que de la cellule nationale du traitement des informations financières, l’Etat renforce son dispositif institutionnel.
En mettant en place la Haute autorité pour la bonne gouvernance, le président de la République Alassane Ouattara veut se donner les moyens de prévenir et lutter contre la corruption et les infractions assimilées, de promouvoir la bonne gouvernance et de participer à la moralisation de la vie publique. C’est ainsi que dans sa feuille de route, la HABG s’est donnée comme principales missions la déclaration de patrimoine, la coordination et l’évaluation des actions de lutte contre la corruption en Côte d’Ivoire, l’investigation des cas de corruption et d’infractions assimilées, la sensibilisation et l’éducation des populations aux méfaits de la corruption, ainsi que la coopération avec d’autres structures impliquées dans la lutte contre la corruption, tant au niveau national qu’international.
Joël DALLY