Selon le directeur du Traitement des déclarations de patrimoine de la HABG, Dago Djiriga Désiré, « en 2024, la HABG a réceptionné 1244 déclarations de patrimoines de prise de fonction. Depuis sa création elle a reçu au total 9457 déclarations sur un total de 10 393 attendus. Ce qui nous donne un taux de déclaration de 90,93%. La loi prévoit des sanctions pour les personnalités qui refusent de déclarer leur patrimoine ». Il s’exprimait, ce mardi 28 janvier 2025 à Abidjan-Plateau, depuis la tribune d’échange et d’information "Tout Savoir Sur", initiée par le Centre d’Information et de Communication gouvernementale (CICG). Il a indiqué à cet effet que « depuis 2023, la HABG a mis en œuvre ces sanctions, à travers la délivrance d’une mise en demeure. A ce jour, ce sont 237 mises en demeure qui ont été délivrées par voie de commissaire de justice.
Parmi eux, 19 n’ayant pas respecté les délais ont vu leurs dossiers transférés au pôle pénal économique et financier pour des poursuites judiciaires. Nous avons des assujettis de toutes catégories, notamment des directeurs de cabinet, des directeurs généraux de structures publiques, des responsables financiers ». Dago Djiriga Désiré a rappelé que « la déclaration de patrimoine est une obligation constitutionnelle. Les personnalités assujetties à cette obligation sont présentent dans les trois pouvoir à savoir l’exécutif. Le Président de la République, le Vice-président de la République font leur déclaration devant la cour des comptes.
A partir du Premier ministre, les membres du gouvernement, les directeurs de cabinet, directeurs généraux et centraux et autres, toutes ces personnalités font leur déclaration à la HABG. Nous avons la catégorie des élus locaux, notamment les présidents de conseils régionaux, les maires. AU niveau du pouvoir législatif, nous avons les députés et les sénateurs. S’agissant du pouvoir judiciaire, nous avons tous les magistrats ». Par ailleurs, le directeur du Traitement des Déclarations de Patrimoine à la Haute autorité pour la Bonne gouvernance (HABG) a annoncé pour le mois d’avril 2025, le lancement de l'Académie régionale de Bonne gouvernance et de Lutte contre la corruption.
En 2025, a fait savoir le représentant de la HABG, sera également mis en œuvre le Programme national de lutte contre la corruption. L’invité a aussi annoncé l’intensification des enquêtes préliminaires et enquêtes de flagrance, et du traitement des déclarations de patrimoine en vue de la détection des cas d'enrichissement illicite. En outre, le directeur du Traitement des Déclarations de Patrimoine à la HABG a partagé les performances de la Côte d’Ivoire en matière de lutte contre la corruption.
Sur l'Indice de perception de la corruption de Transparency International, Dago Djiriga Désiré a indiqué que sur la dernière décennie, le pays a connu une amélioration constante, gagnant 13 points et 49 places dans le classement depuis 2013. Concernant l'indice Mo Ibrahim pour la Gouvernance en Afrique, la Côte d'Ivoire, a-t-il rappelé, a enregistré une progression de 4,1 points sur l'indice global de gouvernance sur la période 2014-2023, passant de 52,6 à 56,7/100. Il a souligné que l'indicateur Millennium Challenge Corporation (MCC) du Congrès américain qui évalue également la gouvernance des pays candidats au programme MCC est resté au vert avec un score positif. « Ce qui permet à notre pays de continuer à bénéficier du programme compact », a-t-il dit. Il convient de rappeler que la HABG est une autorité administrative indépendante qui a compétence sur toute l'étendue du territoire national et qui rend compte directement au Président de la République à travers un rapport annuel d'évaluation des activités de lutte contre la corruption et les infractions assimilées.
Manuel Zako