Économie

Relance de l’aviculture : Des abattoirs industriels de volailles en construction

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Le gouvernement ivoirien a entamé avec le soutien de ses partenaires, le développement, la construction des abattoirs et des fermes avicoles modernes à travers le projet dénommé Processus d’installation d’abattoirs industriels de volailles en Côte d’Ivoire (PAV-CI).

 

Plusieurs abattoirs industriels de volailles sont en construction dans des localités du pays. Le gouvernement qui vise une production de 200 000 tonnes de viande de poulet à l’horizon 2030, a bénéficié du financement de l’Italie et d’une banque de la place, à raison de 18 milliards de F CFA.

Le PAV-CI est un processus consistant à accompagner les opérateurs dans l’installation des unités d’abattage industriel de volailles. Il s’inscrit dans le Plan stratégique de relance de l’aviculture 2e génération, initié par l’État de Côte d’ivoire.

Selon le coordonnateur du Programme d’appui à la production avicole nationale (PAPAN), Dr Franck Aimé Etienne Essoh, la mise en œuvre de ces infrastructures et de ce programme consiste à répondre, de façon efficace et durable, aux problèmes de commercialisation, d’hygiène, de sécurité sanitaire des produits avicoles et de lutte contre les maladies aviaires.

« Il va impacter positivement et directement les éleveurs, les industriels, les distributeurs de produits avicoles et toute la population, car, tous, nous sommes des consommateurs de viande de volailles », a-t-il défendu.

 

 

Des emplois directs

 

La mise en place des abattoirs industriels va générer de nombreux emplois directs et indirects. C’est le cas de celui en construction à Azaguié dont les travaux vont durer 24 mois. Il va susciter 1000 emplois directs. Le PAV-CI permettra également de créer près de 1000 emplois directs et des milliers d’emplois indirects au niveau du transport, de la commercialisation.

Ces infrastructures modernes, sous la supervision de travailleurs, vont recevoir des volailles vivantes en grande quantité, pour assurer la saignée, la plumaison rapide, l’éviscération, la séparation des différentes parties et garantiront la qualité hygiénique et sanitaire de la viande de volaille qui en ressort.

Un autre volet important de ce projet va consister à améliorer les conditions de gestion du froid, de la réfrigération et de la congélation, dans le but de conserver plus longtemps, la viande avec toutes ses qualités nutritionnelles et gustatives.

 

« Ces abattoirs vont acheter et traiter 55 millions de volailles au niveau national. Ce qui représente plus 73% des capacités de production de nos poussins. Au total, ils vont produire plus de 70 tonnes de viande de volailles. Celui d’Azaguié va générer 155 emplois directs », a détaillé le coordonnateur du PAPAN, Dr Franck Essoh.

 

Les localités ciblées

 

Sept localités ont été choisies pour la réalisation de ce programme innovant en matière de développement avicole. Il s’agit des localités de Korhogo, Man, Daloa, Tiébissou, Bondoukou, Dabou et Azaguié. L’État veut poursuivre ces actions qui visent la couverture de l’ensemble du territoire national.

Les abattoirs industriels de volailles vont contribuer à l’amélioration de la compétitivité des produits avicoles locaux par la modernisation du circuit de commercialisation des poulets à travers des abattages contrôlés.

 

Enjeux pour les aviculteurs

 

L’implantation de ces unités dans les localités est dans l’intérêt des consommateurs, mais surtout des aviculteurs. Ceux-ci pourront vendre la totalité de leur production à un client, une entreprise, un professionnel, solvable et bancable pour un approvisionnement du marché de près de 70 000 tonnes de viande de volailles.

Quant aux consommateurs, ils pourront désormais, consommer de la viande de volaille de qualité dans des conditions sanitaires améliorées.

« Le poulet entier et les découpes sont les produits primaires qui en sortiront. Ils seront distribués dans le respect et le maintien de la chaîne de froid, à plusieurs revendeurs agréés, connus et suivis d’un point de vue sanitaire qui, ensuite, les mettront à la disposition des consommateurs », a rassuré Dr Essoh.

Notons qu’en matière avicole, la production ivoirienne s’est dynamisée, passant de 32 000 tonnes de viande de poulets en 2012 à plus 56 000 tonnes en 2018. Soit une augmentation respectivement de 76% et 120%.



Venance Kokora

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