Le coordonnateur du Programme d’appui au développement des filières agricoles (PADFA), Edja Messou, a présenté les objectifs de ce projet aux représentants de la Confédération générale des entreprises de Côte d’Ivoire (CGECI) et de la Chambre de commerce et d’industrie de Côte d’Ivoire (CCI-CI). Il a s’agit pour lui de présenter le potentiel économique et la rentabilité de ce programme visant à réduire les pertes post-récolte et à augmenter les revenus des producteurs. Avant de partager les grandes lignes du projet comportant les différents indicateurs nécessaires pour susciter l’intérêt des investisseurs potentiels et des promoteurs locaux à participer au financement de ce projet. « Cette infrastructure permettra de mettre fin aux pertes postrécolte et de générer des revenus pour les producteurs ainsi que pour les investisseurs », a-t-il relevé. Pour sa part, le directeur général des Productions et de la Sécurité alimentaire, Pr Angui Kouassi Tehua Pascal, représentant le ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture, du développement rural et des productions vivrières a encouragé le secteur privé à s’approprier ce projet et à le soutenir tout au long de son processus de réalisation.
Lançant un appel aux investisseurs, il a indiqué que la filière mangue représente 4 % du Produit intérieur brut (PIB) national et 10 % du PIB agricole, ajoutant que la Côte d’Ivoire dispose d’un verger de manguier traditionnel important, ainsi que de plantations modernes. la filière mangue emploie des milliers de jeunes et de femmes et génère des revenus annuels d’environ 7 milliards de FCFA pour les exploitants privés, ainsi que pour près de 5 000 petits producteurs dans le nord de la Côte d’Ivoire. Les représentants de la CGECI et de la Chambre de commerce ont, quant à eux, promis de déployer tous les efforts nécessaires pour convaincre les porteurs de projets et encourager la mise en œuvre rapide de ce projet. La Côte d’Ivoire bénéficie d’un verger de manguier d’envergure, avec des variétés destinées à l’exportation, principalement situé dans le nord du pays, notamment dans les régions du Poro, de la Bagoué, du Tchologo et du Hambol. Le potentiel de production dans ces zones est estimé à 150 000 tonnes, dont 35 000 tonnes sont destinées à l’exportation en 2024. Malgré ces énormes potentialités, la Côte d’Ivoire ne dispose que de très peu d’unités modernes de trans[1]formation industrielle, avec moins de 2 % de la production transformée pour ré[1]pondre à la demande intérieure et extérieure toujours croissante en produits dérivés de la mangue.
Venance KOKORA