L’évènement de portée internationale initié par la Confédération Générale des Entreprises de Côte d’Ivoire (CGECI), a été l’occasion pour la Côte d’Ivoire de démontrer son engagement constant en faveur du secteur privé. D’ailleurs, lors de son allocution, le Vice-président de la République, Tiémoko Meyliet Koné, a relevé l’importance accordée par le président de République à ce secteur. « Une vision ambitieuse, structurée et articulée autour des plans nationaux de développement qui vaut à notre pays, des progrès remarquables unanimement reconnus et salués », a-t-il indiqué. Revenant au thème principal du forum économique du patronat ivoirien : « Quelle indus trie des services pour stimuler la performance des économies africaines ? », Tiémoko Meyliet Koné a indiqué que cela sous-entend que la CGECI invite à explorer les moyens par lesquels l’industrie des services peut soutenir une croissance économique durable, favoriser la création d’emplois et di versifier les économies africaines qui sont tributaires de l’agriculture et de l’exploitation des ressources naturelles.
Développement des services, un puissant facteur de diversification et de compétitivité
Toujours sur sa lancée, le Vice-président de la République croit que le développement des services peut constituer un puissant facteur de di versification et de compétitivité. Il en veut pour preuve, le cas des services à forte valeur ajoutée tels que les services financiers, les techniques de l’information, le tourisme, ainsi que le commerce de bétail qui impactent significativement le produit intérieur brut (PIB) des pays africains, stimulant l’inclusion sociale.
Il a rappelé que depuis les années 2000, le secteur des services en Afrique a connu « une croissance rapide, soute nue par l’urbanisation, l’inflation de la classe moyenne et le développement des infrastructures numériques. En ce qui concerne le domaine des technologies, de l’information et de la communication, il a fait remarquer que l’essor des services numériques comme les fintechs et les plateformes de commerce électronique favorisent l’innovation technologique qui permet aux entreprises d’améliorer leur compétitivité, réduire leurs coûts et d’accéder à de nouveaux marchés. À ce propos, Tiémoko Meyliet Koné a soutenu qu’en dépit du rôle pré pondérant de l’industrie des services dans la per formance des économies africaines, le secteur reste confronté à de nouveaux défis, notamment le manque de structuration, une prévalence no table des pratiques informelles, une insuffisance d’infrastructures et un cadre complémentaire et réglementaire peu développé.
Les solutions proposées par la Côte d’Ivoire pour la performance de l’industrie de services
Le développement d’in frastructures modernes et adaptées, l’améliora tion à l’accès au mode de financement inno vant, ainsi que le renfor cement des compétences afin de disposer de mains d’œuvres qualifiées. Voici quelques solutions proposées par le Vice-président de la Ré publique. « Ces mesures sont es sentielles pour accroître la diversité et accélérer la transformation structurelle de nos économies. En Côte d’Ivoire, d’importants efforts ont été consentis sous le leadership du président Alassane Ouattara pour accélérer la transformation structurelle de notre économie en renforçant la compétitivité et la performance des entreprises ivoiriennes », a-t-il précisé. Grâce à la confiance des partenaires au développement en faveur du secteur privé, la Côte d’Ivoire a fait un bond quantitatif avec un taux d’investissement de 9% en 2011, le pays en registre hausse de plus de 25% en 2023.
Toutefois, Tiémoko Meyliet Koné n’a pas manqué de souligner que le pays, sous le leadership du président Alassane Ouattara, maintient son objectif de parvenir au rang des États à revenu intermédiaire de la classe supérieure à l’horizon 2030. De son côté, le ministre du Commerce et de l’industrie, Souleymane Diarrassouba, a fait remarquer que la pandémie de la COVID-19 a mis en évidence, d’une part, la vulnérabilité des chaînes d’approvision tés et d’autre part, la faiblesse des chaines de valeur intégrées au niveau mondial, avec des annulations massives de commandes qui ont occasionné des fermetures d’usines et des destructions d’emplois dans plusieurs régions du monde. Selon lui, pour tirer profit du développement par les services, « la Côte d’Ivoire a investi dans le renforcement des infra structures numériques pour l’efficacité de son administration et la compétitivité de son économie ». Des réformes qui ont permis « la modernisation du mode de consommation des ménages et le développement de la grande distribution fortement influencés par la révolution digitale, notamment les plateformes de vente en ligne dans divers secteurs d’activités économiques, à savoir le transport, la restauration, le tourisme, la santé, l’éducation, l’artisanat, les arts, etc. »
Une industrie capable de créer de la valeur ajoutée pour soutenir le développement
Ahmed Cissé, président de la Confédération Générale des Entreprises de Côte d’Ivoire (CGECI), a salué la tenue de « ce forum qui permettra d’identifier les activités porteuses et de définir les stratégies nécessaires afin de développer cette industrie capable de créer de la valeur ajoutée, soutenir le développement, réduire le chômage et améliorer la résilience économique, aussi bien de la Côte d’Ivoire que du continent ». Il a donc saisi l’occasion pour lancer un appel aux autorités publiques afin que l’accompagnement à travers des dispositifs adaptés demeure un facteur déterminant, pour la matérialisation des ambitions et des solutions qui seront dégagées au cours de ces deux journées.
Venance KOKORA