Par l’entremise du ministre d’État, ministre de l’Agriculture, du développement rural et des productions vivrières, il est monté au créneau suite aux violences, à la radicalisation et aux agissements « peu orthodoxes » des élèves grévistes. Le gouvernement a décidé de la fermeture de l’ensemble des 11 établissements (salles de classe, dortoirs, et des réfectoires), et de la mise en congé de tous les élèves à compter du 17 avril 2024.
Le ministère informe que 48 heures après la prise de cette décision, la quasi-totalité des élèves ont quitté leur établissement sauf ceux des écoles de Bingerville qui ont refusé de façon radicale, de ne pas respecter la décision des autorités. C’est dans ces conditions que le samedi 19 avril 2024, les forces de sécurité ont été sollicitées « sans heurt » pour « libérer » les établissements. Toujours selon la note, le lundi 22 avril 2024, un groupuscule d’élèves a remis le couvert en tenant une marche à la CAISTAB, où sont longés les bureaux des ministres en charge de l’Agriculture et des Ressources Animales et Halieutiques.
« Nous rassurons l’ensemble des partenaires et acteurs de la formation professionnelle agricole que le Ministre d’État, Ministère de l’Agriculture du Développement Rural et des Productions Vivrières reste disponible à trouver une issue heureuse à cette situation », précise le document.
Selon le communiqué du ministère d’État, ministre de l’Agriculture, du développement rural et des productions vivrières, dans le courant de la journée du mardi 16 avril 2024, date de la tenue des examens partiels, des groupes d’élèves se sont rendus dans les centres de composition pour empêcher le déroulement normal des examens, en séquestrant leurs camarades qui ont décidé de composer. Ils se sont également illustrés de la plus mauvaise des manières en jetant des excréments humains dans les salles de composition comme ce fut le cas à Jacqueville, cassant des tables-bancs à Touba et Bouaflé, déchirant les listes et les fiches de table et proférant des injures aux autorités préfectorales qui se sont rendues sur les lieux de composition pour appeler au calme. C’est le cas à Touba, à Jacqueville et à Bingerville. Non satisfaits de ces agissements d’une autre époque, ces élèves sont allés plus loin, détruisant et emportant le matériel de production de la ferme pédagogique de l’École de Spécialisation en Pisciculture et Pêche en Eaux Continentales (ESPPEC) de Tiebissou.
Face à ces agissements, imputés à un groupe d’élèves qui se réclame d’un Mouvement National dénommé (MNE), il souhaite la suppression du concours de recrutement organisé par le Ministère d’Etat, Ministère de la Fonction Publique et de la Modernisation de l’Administration. Pourtant, il leur a toujours été signifié selon les dispositions règlementaires de ces établissements, relatives à l’article 9 que « le diplôme délivré à la fin de la formation à l’INFPA ne donne pas droit à un recrutement systématique à la Fonction Publique ». À cet effet, après admission, chaque élève remplit, signe et fait légaliser un engagement dans lequel il déclare sur l’honneur « se prendre en charge après la formation, conformément à un projet qu’il porte et le lieu de mise en œuvre de son projet ».
Venance Kokora