Économie

Déforestation, transformation du cacao, de la noix de cajou…Kobenan Kouassi Adjoumani depuis Paris : « Nous allons renverser la tendance »

deforestation-transformation-du-cacao-de-la-noix-de-cajou-kobenan-kouassi-adjoumani-depuis-paris-nous-allons-renverser-la-tendance
Kobenan Kouassi Adjoumani, Le ministre d’État, ministre de l’Agriculture, du développement rural et des productions vivrières. (Ph : DR)
PARTAGEZ
Le ministre d’État, ministre de l’Agriculture, du développement rural et des productions vivrières, séjourne à Paris en France dans le cadre du Salon international de l’Agriculture (SIA) 2024. En marge de cette activité, il a accordé une interview aux confrères de Radio France Internationale (RFI). Sans faux fuyant, Kobenan Kouassi Adjoumani a passé en revue, plusieurs sujets.

Kobenan Kouassi Adjoumani était l’invité de Fréderic Garat à l’émission « Le grand invité Afrique », afin de scruter l’actualité agricole de la Côte d’Ivoire qui prend une part importante au Salon de l’Agriculture de Paris. Pour le ministre d’État, de l’Agriculture et des productions vivrières, la Côte d’Ivoire qui est le premier producteur mondial de cacao, s’est inscrite dans la dynamique de la transformation de ses principales matières agricoles. C’est le cas avec la noix de cajou avec une transformation de 30 000 tonnes en 2011 qui est passée à nos jours, à 265 000 tonnes. D’ailleurs, ce tonnage, semble-t-il, pourrait passer en 2024 à 320 000 tonnes.

« Ça, c’est important, car, ce sont des amandes que nous consommons, même s’il y a des dérivés qui en sortent. Toujours est-il que nous avons aujourd’hui beaucoup d’investisseurs qui arrivent en Côte d’Ivoire et s’installent, et je crois que d’ici là, nous allons renverser la tendance. Au niveau du cacao, c’est la même chose. Nous avons la possibilité actuellement de broyer 600.000 tonnes de cacao », a-t-il fait savoir.

Pour le ministre d’État, Kobenan Kouassi Adjoumani, bien que la Côte d’Ivoire n’a pas encore atteint sa vitesse de croisière en matière de transformation de ses produits agricoles, des dispositions sont en cours en vue d’amorcer progressivement ce processus grâce aux jeunes qui s’y sont mis à la tâche. 

« Avant, on n’avait pas ça. C’est progressivement que nous allons atteindre nos objectifs. Aujourd’hui, nous avons des artisans chocolatiers qui fabriquent des tablettes de chocolat. En faible quantité, mais si au niveau de chaque localité, nous avons des jeunes qui s’adonnent à cette pratique, des petites transformations peuvent aussi nous permettre d’atteindre cet objectif », a-t-il confié.

Revenant à la question du confrère qui demandait si l’État allait construire aussi des usines de transformation de cacao ou d’anacardes comme les stades de football pour la Coupe d’Afrique des Nations, Kobenan Kouassi Adjoumani s’est empressé de dire qu’il ne faut pas faire d’amalgame, car en matière d’installation d’usines, cela est du ressort des privés.

« L’État a mis en place, une politique de portes ouvertes grâce à laquelle les investisseurs peuvent venir. C’est pour cela, d’ailleurs, que nous sommes ici, pour sensibiliser les gens à venir s’installer. Au niveau, par exemple, de la noix de cajou, nous avons 28 unités de transformation, nous avons des plateformes dédiées à la transformation de la noix de cajou », a répondu Adjoumani.

La réponse de la Côte d’Ivoire face à la problématique du dérèglement climatique

L’invité de « Le grand invité Afrique » a indiqué que la Côte d’Ivoire avait inscrit dans son plan d’actions, la problématique du dérèglement climatique qui, non seulement a des répercussions sur la production nationale à travers la baisse des rendements, mais implique un rajeunissement des plants.

« Vous savez, la Côte d’Ivoire fait face aux effets néfastes du dérèglement climatique qui, nécessairement, ont des implications sur notre production. Et nous notons qu’à l’instar des autres pays africains producteurs, il y a une baisse brutale. Nous avons également des vergers qui sont vieillissants et qui nécessitent qu’on les remplace. (…) Oui, à la déforestation, c’est pour cela que nous avons décidé aujourd’hui de faire de l’agroforesterie. Nous plantons des arbres à l’intérieur des plantations », a-t-il indiqué.

 

Venance Kokora

Newsletter
Inscrivez-vous à notre lettre d'information

Inscrivez-vous et recevez chaque jour via email, nos actuaités à ne pas manquer !

Veuillez activer le javascript sur cette page pour pouvoir valider le formulaire