Les festivités marquant les 50 ans de l’ICCO et les 10 années de création de l’Agenda global du cacao ont enregistré la présence du chef de l’État, Alassane Ouattara, ainsi que celle d’éminentes personnalités, notamment le président de la République du Ghana, Nana Akufo Addo et des représentants des présidents du Togo et du Cameroun.
À l’occasion, le chef du gouvernement, Jérôme Patrick Achi, qui est intervenu au nom du président de la République, Alassane Ouattara, a réitéré à la face du monde, l’engagement de la Côte d’Ivoire à améliorer les conditions de vie et de travail des producteurs.
Le Premier ministre a surtout salué leur résilience, leur détermination et leur courage, car malgré les incertitudes dans la filière, ils continuent à produire du cacao de meilleure qualité.
« Le combat de la Côte d’Ivoire du Président Alassane Ouattara comme celui du Ghana du Président Akufo Addo, et des autres pays producteurs pour une cacaoculteure durable, concerne principalement l’obtention d’un revenu décent pour vous et vos familles. C’est ainsi que depuis l’accession au pouvoir de SEM, Alassane Ouattara, la Côte d’Ivoire a opté pour un système de stabilisation qui permet de garantir au moins 60% du prix CAF au producteur », a-t-il déclaré. Toutefois, Patrick Achi, au nom des présidents ivoirien et ghanéen, les a rassurés de la poursuite du combat pour un revenu décent en vue de la prospérité des deux nations, pour la stabilité sociale et le vivre-ensemble, dans un environnement sain et durable.
« Sachez, Mesdames et Messieurs les producteurs, que la Côte d’Ivoire du Président Ouattara est à vos côtés, qu’elle croit en vous et en vos capacités. Car, c’est sur vous, femmes et hommes de cette filière, que repose une grande part de notre richesse nationale, une grande part de notre avenir. Ce combat pour un revenu décent pour vous et les vôtres, c’est également un combat pour la prospérité de la nation toute entière, pour la stabilité sociale et le vivre-ensemble, dans un environnement sain et durable », a-t-il souligné.
Le Premier ministre, Patrick Achi a appelé le secteur privé à investir massivement dans la filière, dans la logique d’une plus grande intégration dans la chaine des valeurs mondiales du cacao, conformément à la politique d’industrialisation des chefs d’État de la Côte d’Ivoire et du Ghana.
« Si la Côte d’Ivoire, qui produit un peu plus de 40% de la matière première au niveau mondial, pouvait capter seulement 10% de la chaine des valeurs totale, cela représenterait environ 15 milliards de Dollars par an, soit un accroissement de 25% de son PIB uniquement sur la spéculation du cacao. (…) On entrerait dans la logique où le monde ne serait plus séparé dans un secteur marchand et dans un secteur non marchand, mais l’État pourrait jouer un rôle de régulateur afin de transférer une partie des produits aux producteurs agricoles en leur permettant de gagner beaucoup plus que s’ils ne se contentaient que de planter l’arbre au fruit d’or. »
Selon le Directeur général de l’ICCO, Abel Fernandez, l’importance pour les acteurs du monde du cacao est de trouver des solutions aux questions de la durabilité ou encore de la déforestation afin de contribuer à garantir de meilleurs revenus aux producteurs.
C’est ainsi que pour le professeur Philippe Charlemin qui a déploré l’instabilité des prix au niveau international, il faut créer un cadre sécuritaire en vue de définir la durabilité du cacao aux producteurs.
Venance Kokora