Les opportunités pour investir en Côte d’Ivoire seront à nouveau soumises à l’analyse des experts à l’occasion de la 7e édition de la conférence risque pays. Il s’agira au cours de ces assises internationales de mieux renseigner les investisseurs à travers des dissections. Selon Stanislas Zézé, Président-directeur général de Bloomfield investment corporation, l’édition de 2023 s’inscrit une fois de plus dans l’objectif qu’ils se sont assignés et qui leur vaut la confiance de nombreux partenaires. « Cette conférence permet d’établir ce qu’on appelle la cartographie de risque d’investissement en Côte d’Ivoire, pour les investisseurs internationaux, régionaux et nationaux. Chaque investisseur se pose la question de savoir, quelle est l’opportunité d’investissement dans un pays. Quel est le retour sur cet investissement auquel il devrait s’attendre et quel est le risque qu’il prend de perdre son capital en investissant dans un pays. Ce sont toutes ses questions auxquelles nous voulons répondre pour les investisseurs pour qu’ils comprennent l’opportunité pour eux d’investir dans ce pays », a-t-il justifié.
Par ailleurs, le patron de Bloomfield investment corporation dont la structure sert d’intermédiaire entre lors des échanges entre les différentes parties, espère donner plus de lisibilité sur la Côte d’Ivoire qui est un acteur clé de l’économie dans la zone de l’Union économique et monétaire Ouest africain (UEMOA). « Le rôle de Bloomfield investment corporation justement est de servir d’intermédiaire. Nous permettons aux investisseurs d’avoir une aide à la décision à travers nos analyses. Que ce soit des analyses de risque sectoriel, risque pays ou des notations financières, nous nous positionnons comme une plateforme qui permet aux investisseurs de prendre des décisions informées. que ce soit en Côte d’Ivoire ou dans les autres 53 pays de l’Afrique. C’est cela mon objectif », a affirmé Stanislas Zézé.
Bloomfield investment corporation prévoit pour l’édition de 2023, aborder plusieurs thèmes. À savoir, la question de la décentralisation économique de la Côte d’Ivoire, de l’éducation et l’environnement socio-économique. « Nous voulons parler de la décentralisation économique de la Côte d’Ivoire parce que nous comprenons que 80% des activités économiques qui sont centralisées dans la capitale, ce qui évidemment pose énormément de problèmes. Le deuxième sujet, c’est l’économie culturelle, c’est l’enfant pauvre de l’économie ivoirienne en général parce qu’on n’en parle quasiment pas. Et nous avons décidé aujourd’hui de mettre en lumière l’économie culturelle et ce que cela peut apporter à cette économie ivoirienne qui est performante.
Le troisième sujet, c’est l’éducation, qui semble en Côte d’Ivoire une priorité puisque nous voyons la contribution budgétaire cependant les résultats sont faibles. Et nous voulons comprendre pourquoi ses résultats sont faibles. Le dernier point c’est l’environnement socio politique donc le paysage politique qui est en pleine mutation. Nous voulons comprendre quel sera l’impact sur la stabilité socio politique », a dévoilé M. Zézé.
Concernant l’une des thématiques en rapport avec la promotion des industries culturelles dont la contribution dans le PIB de la Côte d’Ivoire n’est que de 5%.
Déjà d’un premier constat, Stanislas Zézé et son équipe ont fait remarquer que les enjeux liés à la faible disponibilité de financements et à l’absence d’un environnement institutionnel adéquat pour le développement de ce secteur devraient être discutés dans l’objectif de la transformation structurelle de l’économie ivoirienne à l’horizon 2030. À ce propos, des panélistes dont la ministre de la Culture et de francophonie de Côte d’Ivoire, Françoise Remarck est attendue pour dévoiler les solutions du gouvernement à travers sa politique en la matière.
Venance KOKORA
