La digitalisation est une préoccupation majeure pour renforcer l’économie ivoirienne. Cela peut favoriser la création d’emplois, selon le Premier ministre Patrick Achi.

La digitalisation est au cœur des préoccupations du gouvernement pour renforcer tous les secteurs de l'économie. Selon le service de communication de la Primature, le Premier ministre Patrick Achi, qui a eu un échange le 17 juin dernier, par visioconférence, avec la représentante spéciale du Secrétaire général des Nations Unies, Sa Majesté la Reine Máxima des Pays-Bas, sur la finance inclusive pour le développement, a fait savoir que le digital et l’inclusion financière sont au cœur des préoccupations du gouvernement. Car selon lui, ils permettent de créer de la richesse, de booster l’économie et de porter la dynamique globale de développement.

Avoir une économie digitale, afin de générer une plus-value

En effet, pour le chef du gouvernement, l’économie digitale qui a cours, favorise la création d’emplois, notamment dans le secteur privé. Une chose qui contribuera à absorber une bonne partie des milliers de jeunes en quête d’emploi. Ce qui participera, in fine, à tirer les populations de la pauvreté, en améliorant leurs conditions de vie. Poursuivant, M. Achi a informé que la Côte d’Ivoire met tout en œuvre pour avoir une économie digitale, afin de générer une plus-value. Non sans rappeler que la volonté politique inscrite dans la vision 2030 du Président de la République, Alassane Ouattara, prône la modernisation et la transformation de l’économie qui ne peuvent réussir qu’avec l’innovation technologique et l’utilisation optimum des nouvelles technologies, dont l’internet et la téléphonie mobile.

Étendre l'inclusion financière aux niveaux mondial et national

Pour sa part, Sa Majesté la Reine Máxima, s’est félicitée de l’engagement du gouvernement ivoirien à prendre à bras le corps, la question de l’économie digitale et de l'inclusion financière. C’est pourquoi, elle a félicité la Côte d’Ivoire pour ses succès économiques qui font d’elle, un pays phare dans la sous-région. Tout en rappelant que sa mission consiste à faire progresser l'inclusion financière pour le développement, grâce à des plaidoyers, encourager les dirigeants et soutenir les actions visant à étendre l'inclusion financière aux niveaux mondial et national. Un travail qui se fait en étroite collaboration avec des partenaires des secteurs public et privé.

Faut-il le rappeler, la Reine Máxima des Pays-Bas, mandataire du Secrétaire général des Nations Unies, a eu également une réunion par visioconférence avec le ministre du commerce et de l’industrie, Souleymane Diarrassouba. À l’occasion, le patron du commerce a présenté les programmes concernant les acteurs du commerce de la Côte d’Ivoire. M. Diarrassouba a aussi évoqué le projet de la Carte de commerçants qui contribue à l’identification des acteurs ivoiriens du Commerce, tout en abordant les actions prévues par son département ministériel, en vue d’accélérer l’inclusion financière des populations les plus défavorisées. Selon lui, la Carte de commerçants permettra, à terme, de faire l’identification et la géolocalisation de 3 à 5 millions de commerçants qui évoluent pour la plupart, dans un cadre informel. Il a également annoncé qu’avec l’évolution du projet, il est prévu l’ajout des produits financiers de base, à forte valeur ajoutée (crédit, assurance, retraite, ...) et le démarrage de l’étude portant sur la création d’une mutuelle pour les commerçants de Côte d’Ivoire. « Avec le soutien de l’UE et de la Cnuced, un rapport portant sur l’évaluation de l’état de préparation au commerce électronique en Côte d’Ivoire, a été élaboré, avec des recommandations engageantes dont une stratégie nationale du commerce électronique à mettre en œuvre, en liaison avec le ministère de l’Economie numérique et les acteurs du e-commerce », a informé le premier responsable du Commerce et de l’Industrie.

Fatou Sylla