Patrick Achi, lors de son adresse, a indiqué à l’attention de son auditoire, que la Côte d’Ivoire, sous le leadership du président Alassane Ouattara, s’était résolument engagée à entreprendre d’importantes réformes dans le but de relever des défis visant à lui assurer un développement certain. À cet effet, le Premier ministre a confié qu’un important progrès a été opéré au cours de ces dernières années avec des résultats probants « La Côte d’Ivoire, sous le leadership de SEM. Alassane Ouattara, a réalisé des performances économiques parmi les meilleurs au monde, avec une croissance moyenne de 7% de 2012 à 2022. Elle a réduit la pauvreté de plus 15 points. Son ambition incarnée dans la vision 2030, prévoit un doublement du PIB en 10 ans, la réduction de moitié du taux de pauvreté et une augmentation de dix ans de l’espérance de vie en dix ans. C’est dans ce contexte que je réitère mon vibrant appel au secteur privé asiatique à venir investir », a-t-il déclaré.
Poursuivant, Patrick Achi a informé que la Côte d’Ivoire qui a consacré l’année 2023 à sa jeunesse, entrevoyait d’offrir des opportunités aux jeunes, tant dans le domaine de la formation, des soins que dans la création des emplois. Ainsi, en incitant des investissements dans le secteur privé, le pays s’engage à emboiter le pas au modèle chinois pour lequel « le développement prodigieux au cours de ces cinq dernières décennies peut être une réponse inspirante à ce défi », parce que « le peuple chinois a su faire de son capital humain, un atout pour créer une richesse formidable à un rythme sans précédent. »
Relever ensemble les défis économiques, géopolitiques, énergétiques…
Pour le représentant du chef de l’État au forum de Boao, « face aux challenges économiques, géopolitiques, énergétiques, démographiques, climatiques ou sanitaires qui s’intensifient, la seule logique qui doit demeurer entre les nations, c’est en effet, celle de l’entraide et de la coopération sincère et opiniâtre. » Il a également fait savoir que ce forum s’inscrivait dans cette intention pour le renforcement de nos coopérations économiques. Il est donc plus essentiel que jamais. Pour l’Asie, tout comme pour l’Afrique, Patrick Achi a appelé à faire corps afin de se soutenir mutuellement dans la lutte contre la soif de prospérité et de modernité et dont les défis présents sont prodigieux.
« Je veux d’ailleurs saisir cette opportunité pour les aborder avec franchise. Car je crois que de leur résolution, par le biais de la coopération et de la solidarité entre les nations, dépend non seulement l’avenir des Africains, mais plus largement encore, celui de l’Humanité tout entière », a-t-il insisté.
Toutefois, le premier ministre n’a pas manqué d’évoquer la tâche difficile dans un environnement marqué par des chocs extérieurs de plus en plus variés et imprévisibles. Avec des impacts désastreux sur les finances publiques, « en même temps que s’accroissent les besoins internes sociaux et sécuritaires, l’Afrique est prise en étau entre maintenir sa croissance, source de stabilité et de paix et garder un cadre macroéconomique sain. « Dans un contexte de crise inflationniste, marqué par des taux d’intérêt de plus en plus élevés, il est vital que la solidarité internationale se manifeste en tout point, aussi bien au niveau bilatéral que multilatéral, pour permettre l’accès de nos pays à des conditions plus souples de financement, en adéquation avec nos besoins. Alors même que l’Afrique n’émet que 4% des gaz à effet de serre, qu’elle n’a aucune responsabilité dans le développement des énergies fossiles et abrite le second poumon de la Terre avec la forêt du Congo, elle sera hélas le continent qui subira le plus, les conséquences du changement climatique », a interpellé le chef du gouvernement.
De ce fait, il a recommandé aux nations présentes à ce forum qui font partie des plus performantes au monde, avec notamment la Chine, l’économie la plus dynamique de ces 50 dernières années, d’écrire ensemble, les belles pages de l’histoire de l’humanité. Il s’agit de renforcer davantage les liens d’amitié et de coopération qui existent entre l’Asie et l’Afrique. « Pour notre bénéfice mutuel. Et – j’ose le dire – pour notre Planète et l’Humanité tout entière », a-t-il conclu. Avant, son homologue Premier ministre chinois, Li Qiang, a réaffirmé l’engagement de son pays à œuvrer pour un monde meilleur, ainsi qu'au développement axé sur l'innovation.
Pour cette année, la Conférence annuelle du Forum de Boao pour l’Asie a abordé des sujets brûlants, notamment l’impact de la guerre en Ukraine, la perturbation des chaînes d’approvisionnement, la concurrence géopolitique croissante, le changement climatique et la lutte contre la pauvreté.
Venance Kokora