Économie

 Enquête / Rentrée scolaire: Librairies, supermarchés et commerçants attendent parents d’élèves

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Dans une des librairies de la capitale, l’engouement des parents n’est pas encore de mise pour les bonnes affaires. (Photo VK)
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Prévue pour le lundi 12 septembre 2022, l’ouverture officielle des salles de classe intervient dans un contexte marqué par la flambée des coûts de divers articles du fait de la guerre en Ukraine. Néanmoins, les librairies, supermarchés et petits commerçants se sont approvisionnés dans l’espoir de faire de bonnes affaires.  

Un tour à divers endroits de la capitale économique, samedi 03 septembre 2022, nous a permis de faire le constat que la plupart de ces opérateurs, ont déjà fait le plein de leurs stocks de marchandises. Leurs rayons qui, naguère, étaient peu achalandés, ont été renforcés par des cahiers, manuels scolaires, stylos à bille, sacs à dos… jusqu’aux tenues scolaires. Tout y est exposé de sorte à amener le parent d’élève qui s’y aventure, à faire des achats.

De leurs côtés, les détaillants, dits « petits commerçants », qui opèrent pour la plupart, aux abords des voies dans différents quartiers, ont aménagé des espaces pour vendre les manuels scolaires. Installés dans des box ou ayant dressé des étals, ils se sont aussi approvisionnés à la hauteur de leurs moyens financiers pour répondre aux besoins des parents, à travers ce commerce de proximité. Ils proposent aux clients, des cahiers ou des livres à des prix concurrentiels. Pour accroître leurs chances, certains d’entre eux se sont installés à côté des écoles.

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« On prépare la rentrée difficilement, parce que les prix des cahiers ont augmenté, on ne sait pas ce qui justifie cela, mais les parents d’élèves, les grossistes, tous se plaignent », déplore un vendeur de cahiers à Yopougon. À l’en croire, ce facteur compromet leur chance de réaliser des bénéfices. « Par le passé, les paquets de 20 cahiers de 100 pages, 10 cahiers de 200 pages et 5 cahiers de 300 pages étaient vendus à 2650 FCFA. Ils sont passés à 3750 FCFA. Ce qui rend difficile, la vente de nos marchandises. Mais, nous espérons que les choses iront dans le bon sens et que nous pourrons réaliser des bénéficies », renchérit-il.

Un autre vendeur dans la commune de Koumassi déplore, lui également, la hausse du coût des fournitures scolaires qui ne laisse personne indifférent, y compris les parents. « Les parents viennent petit à petit, mais se plaignent du coût élevé des cahiers et des livres. Ils demandent les prix, puis se retournent dans l’espoir que les prix vont baisser après. Quant aux livres, leurs prix n’ont pas changé. Mais, il est indiqué dans la liste des fournitures, que les élèves doivent se référer aux professeurs avant d’acheter les livres. Ce qui fait la différence entre nous et les librairies ou les supermarchés, c’est que nous avons la possibilité de vendre aux clients, des livres de première ou seconde main. Nous nous sommes endettés dans le but de mener à bien, cette activité. Notre souhait est que ces articles s’écoulent rapidement pour que nous arrivions à satisfaire notre clientèle et faire ainsi du profit », explique Issa, propriétaire d’un étal à Abobo, dans les encablures du grand marché.

 

Dans l’espoir d’une suite favorable pour faire des bénéfices

 

Dans l’ensemble, les gérants rencontrés, ont manifesté l’optimisme quant à l’écoulement de leurs articles. « Les fournitures scolaires sont disponibles. Chez nous, on respecte les prix que l’État a fixés. Beaucoup de parents ont recours à nous quand ils constatent qu’ailleurs, les prix ont augmenté », nous a confié un des responsables d’une librairie à Bingerville. Dans une des librairies du centre de Cocody, l’affluence n’était pas de mise. Nous avons aperçu quelques parents d’élèves qui se promenaient dans les rayons avec les listes de fournitures.

« Actuellement, ce n’est pas encore la grande affluence, mais je vous donne rendez-vous dans quelques jours. Il est bon de relever que les gens viennent pour s’enquérir des prix des cahiers et des livres », indique un travailleur du supermarché Chic Choc à la Riviera 3.

Même décor au Plateau où des magasins comme « Cash Ivoire » ou la librairie de France, n’ont pas encore atteint leur vitesse de croisière en matière d’affluence des clients. Ceux-ci semblent traîner encore les pas.

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Chez les commerçants d’Adjamé, on ne constate pas cette relative morosité observée dans les librairies, supermarchés et autres magasins. En ce début du mois de septembre, la commune grouille de monde. « Je suis venu faire mes achats pour la rentrée scolaire de mes enfants. Tout le monde sait qu’à Adjamé, les articles sont bon marché. C’est ici qu’ils viennent prendre les articles moins chers pour aller nous les revendre encore plus chers », avance une mère de famille résidant à Cocody-Riviera Faya, qui était accompagnée de ses enfants.

Des magasins situés dans les environs des 220 logements, Cinéma Liberté, Anador…ne désemplissent pas. En plus d’être des grossistes, leurs responsables donnent la possibilité aux parents d’élèves d’acheter des fournitures en détail. Venus de plusieurs communes d’Abidjan et même de l’intérieur du pays, des commerçants étaient en train de se ravitailler. « Je suis venu de Diégonefla pour m’approvisionner en fournitures scolaires. Je le fais depuis des années. Je vends puis après, je leur ramène leur part », nous confie R.I.

 

Ces articles qui font la différence   

 

Pour l’heure, certains articles scolaires se démarquent des autres, sur le marché. Ce sont les fournitures scolaires utilisées par les écoles catholiques et les établissements français, dont les programmes scolaires ont débuté. 

« Les fournitures sortent en fonction des établissements. Les manuels des écoles catholiques se vendent beaucoup actuellement, puisque dans ces établissements, les cours ont commencé, c’est pareil pour les écoles françaises. En pareille situation, ce sont les livres qui marchent », fait savoir un rayonniste à Cap Sud Marcory.

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