Les secteurs les plus prometteurs en Côte d’Ivoire, comme l’a révélé l’institution de promotion des investissements, seront des atouts majeurs pour les probables partenaires au développement qui voudraient s’y aventurer, en vue d’investir. Ces projets sont porteurs d’intérêts économiques et suscitent de nombreuses attentes de la part des populations.
Ces activités répertoriées sont celles des technologies de l’information et de la communication, de l’agro-alimentaire, des banques, des énergies renouvelables, des cultures de fruits et de légumes, des ports, des transports terrestres, de l’éducation, l’eau et l’environnement, la santé et du Tourisme.
Création de richesses dans l’intérêt des populations
Dans cette ère de la révolution du numérique, le secteur des technologies de l’information et de la communication est plus que promoteur. L’affluence des populations vers cette nouvelle tendance porte à croire qu’il y a un besoin criard d’investissement à projeter pour contenter les désirs. Il est de même pour le secteur agro-alimentaire qui, en Côte d’Ivoire, offre de fortes potentialités pour des investissements. Presqu’inexploré, ce secteur est « très prometteur » pour le pays, tout comme les autres États africains. Selon le CEPICI, « le jour où les Ivoiriens auront commencé à exploiter cette richesse, ils découvriront une mine d’or ! ».
Le secteur bancaire figure au nombre de ces activités porteuses d’espoir pour l’exploitation des actifs financiers. Il faut relever que c’est un secteur très dynamique en Côte d’Ivoire. De plus, c’est un secteur qui cherche essentiellement des entreprises innovantes et promet d’être le vecteur de création de valeurs.
Ce secteur a enregistré une croissance de 15% entre 2020 et 2021, avait révélé le ministre de l’Economie et des Finances, Adama Coulibaly, dans un discours prononcé à l’occasion de la cérémonie de décoration des membres de l’Association Professionnelle des Banques et Etablissements Financiers de Côte d’Ivoire (APBEF-CI). Selon lui, le total bilan du secteur bancaire ivoirien a atteint 16 983 milliards FCFA l’année dernière, soit 29,3 milliards $, contre 14 727 milliards FCFA en 2020, soit 25,4 milliards $. Cette situation coïncide avec une amélioration des performances macroéconomiques du pays, notamment une reprise de la croissance de 2% en 2020, à une estimation de 6,5% en 2021.
Les énergies renouvelables représentent pour les autorités ivoiriennes, les énergies futures. Aujourd'hui, en Côte d'Ivoire, l'énergie est produite à 70 % et distribuée à 100 % par des opérateurs privés. Le réseau devrait couvrir 99 % de la population d'ici à 2035 et 42 % de l'énergie produite sera renouvelable. Il est porteur pour des investissements. Les énergies renouvelables sont aussi bien un défi qu’un enjeu pour les pays africains.
Le secteur agro-alimentaire, a indiqué le CEPICI, est un des leviers à exploiter en Côte d’Ivoire, car les terres sont fertiles pour la culture de fruits et de légumes qui sont toujours très appréciés. À côté, il y a la production de viande comme le porc ou encore la volaille. Il représente 20% du PIB avec des filières diversifiées allant de la brasserie aux secteurs laitier et sucrier, de la meunerie aux huiles végétales, en passant par la production de thon, etc. De plus, forte de son positionnement de n°1 mondial dans la production de cacao et de noix de cajou, la Côte d’Ivoire œuvre pour la transformation de ces principales cultures de rente.
En effet, moins de 30% dans le cacao et 5% dans la noix de cajou sont transformés, la marge de manœuvre est donc importante. L’objectif affiché, est d’accroître la part du secteur agro-industriel comme acteur prépondérant à la croissance de l’économie ivoirienne. Ainsi, la transformation passe par l’utilisation de toutes les composantes de la culture, par exemple, pour le cacao, la valorisation de la cabosse en biomasse. Valoriser ces déchets agricoles à travers une centrale électrique biomasse, contribuera par exemple, à combler un besoin en électricité en constante augmentation.
Les activités portuaires, avec la construction d’un nouveau terminal au port d’Abidjan, vont accroître, donc, favoriser un nombre accru de conteneurs. Cela va faciliter le commerce à l’international qui est un avantage considérable.
Le transport terrestre, avec les nombreuses voiries et la réforme dans le secteur, vont faciliter beaucoup de choses.
L’opportunité s’offre également à l’éducation grâce à la construction de nouvelles infrastructures scolaires, comme les universités, l’eau et l’environnement y compris.
Au niveau de la santé, les efforts fournis par l’État pour construire 450 établissements, dont 10 hôpitaux et 5 centres hospitaliers, devront être soutenus pour accroître la médecine et les diverses fonctions médicales qui sont prêtes à se développer massivement.
Enfin, le tourisme est encore en pleine expansion. Les dernières estimations font état de ce que la Côte d'Ivoire a accueilli 668.000 de touristes en 2020, ce qui la place au 115e rang mondial. En Afrique de l'Ouest, elle occupe la 9e place, derrière le Nigéria.
Les investissements dans ce secteur vont nécessiter la promotion de l’écotourisme qui est également à exploiter. Surtout qu’il reste à construire les structures adéquates pour accueillir les touristes.
Des secteurs émergents
En plus des secteurs phares, il existe d’autres opportunités d’affaires qui pourraient aiguiser l’appétit, en termes d’investissements de partenaires financiers. Il s’agit de l’industrie avec des métiers dans la construction, le recyclage ou encore la production de papier à base de déchets.
Ensuite, se présentent les mines avec les hydrocarbures et le secteur agricole qui sont également très porteurs en Côte d’Ivoire.
Venance Kokora
