Cet atelier organisé par la Banque Ouest Africaine de Développement (BOAD), dans le cadre de la COP 28, a été l’occasion pour Dr Edoh Kossi AMENOUNVE et les panelistes (Monsieur Ripert BOSSOUKPE, SG de l’AMF-UMOA, Madame Gnékélé GNASSINGBÉ de la BOAD, Ababacar DIAW, DG de la SGI IMPAXIS SECURITIES représentant l’APSGI), de discuter des enjeux du développement durable au sein de l’UEMOA et de faire quelques recommandations pour favoriser son financement par le marché.
Avec le resserrement des conditions d’accès aux marchés internationaux et face aux besoins non couverts par la mobilisation internationale (88%), la solution du marché régional doit être sérieusement explorée. Avec l’évolution fulgurante du marché des obligations vertes ou durables dont la taille a atteint plus de 3 000 milliards de dollars en 2022, l’Afrique et l’UEMOA représentent une opportunité au regard des projets identifiés dans les CDN de nos pays élaborées par nos pays suite à l’Accord de Paris et actualisées en 2023.
Des actions sont à mener selon le directeur général de la BRVM. Il s’agit de l’adoption au plus haut niveau communautaire de mesures incitatives et d’accompagnement pour les émissions vertes et durables pour encourager les émetteurs et les investisseurs locaux.
Outre cela, il plaide pour un renforcement du cadre réglementaire pour favoriser la transparence des reportings aussi bien au moment des émissions qui doivent se faire dans un cadre bien normé (taxinomie verte) que durant toute la durée de vie sur le marché secondaire.
Aussi, il a indiqué qu’une forte incitation des Caisses de Dépôts et de Consignations, des Caisses de retraites, des Compagnies d’assurance de l’Union à soutenir la cause de la durabilité en s’orientant vers les investissements à impact est nécessaire.
C’est pourquoi, il préconise l’élargissement des secteurs traditionnels touchés par les CDN (agriculture, énergie, la santé, biodiversité etc) à des problématiques comme l’égalité du genre, l’éducation et l’inclusion sociale.
Enfin, pour favoriser l’attractivité de ces émissions, il propose la sollicitation des Partenaires Techniques et Financiers pour la bonification, pendant cette phase, des émissions locales des États, des Collectivités territoriales et locales ainsi que du secteur privé
La BRVM, pour sa part, est engagée à être un acteur majeur dans la lutte contre le changement climatique en Afrique et du développement durable avec pour ambition d’être une place de référence en Afrique.
Joël DALLY