Économie

Interview/Samassi Youssouf (Secrétaire exécutif de l’Observatoire national sur la compétitivité des entreprises « La qualité est déterminante dans tout système de production »

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Le Secrétaire exécutif de l’Observatoire national sur la compétitivité des entreprises (ONCE), s’est prêté aux questions de L’Avenir. Il décline dans cette interview, les actions menées pour accompagner les filières à s’inscrire dans le professionnalisme.

 

 

La Côte d’Ivoire est dans une dynamique de compétitivité des filières. Comment comptez-vous y prendre pour booster ces secteurs ?

On peut se féliciter des actions qui ont été menées par le Gouvernement jusque-là, en matière de production agricole. On est à un niveau assez élevé où on couvre pratiquement les besoins de la population à travers des actions qui ont été menées. Nous voulons aller plus loin, nous avons des objectifs. Et nous avons pu tripler la production de 2010 à 2020. Nous avons pour ambition de faire pareil pour les 10 prochaines années. Cela demande une préparation et la prise d’initiatives afin de pouvoir atteindre ces objectifs. Aujourd’hui, on a des mesures de protection par rapport à l’importation et comme on tend vers une libéralisation des espaces économiques, il faut s’apprêter pour pouvoir jouer une bonne partition, être autonome en termes de production. Et compétitif en termes de recherches de marché extérieur. Il y a des ambitions qu’il faut arriver à satisfaire.

 

 

Le pays regorge-t-il assez de potentialités pour affronter le marché régional et international ?

La Côte d’Ivoire a des atouts dont le premier est la compétence humaine. Aujourd’hui, nous avons les entrepreneurs qui s’intéressent aux filières et s’investissent de plus en plus. Ensuite, il y a l’appui des autorités avec la réglementation et aussi des actions sont menées. Il s’agit de conjuguer tous les efforts pour que nous soyons indépendants, autonomes en termes de production pour couvrir les besoins nationaux qui sont croissants avec l’évolution démographique. Donc, il faut de plus en plus produire pour pouvoir faire face à ces besoins croissants. C’est tout une dynamique. On avance avec la croissance de la population, le développement des besoins de l’alimentation. Il y a beaucoup de travaux à faire. C’est pourquoi, il faut se mettre en ordre de bataille pour une professionnalisation de la filière.

 

 

Les consommateurs exigent de plus en plus la qualité. Cet aspect est-il pris en compte pour valoriser les filières telles que la filière avicole ?

La qualité est toujours un élément important dans tout système de production. Il faut produire en quantité et en qualité. Il faut avoir des produits sains qui ont subi des normes de qualité pour éviter qu’il y ait des problèmes. C’est tout un traitement sanitaire qui est fait. Il y a des protocoles de biosécurité qu’il faut respecter pour la rentabilité des exportations.

 

 

Vous avez eu plusieurs rencontres avec les acteurs de différentes filières. Est- ce que le Gouvernement peut-il être rassuré pour relancer les secteurs d’activité ?

C’est un processus et ce sont les autorités qui ont décidé de la mise en place de cet instrument, qui sert d’analyse et d’aide à la décision sur les problématiques de compétitivité. C’est dans ce cadre que nous visitons plusieurs secteurs d’activités. On a déjà fait beaucoup d’autres, aujourd’hui l’intérêt est porté sur la filière avicole. De notre côté, nous pensons avoir fait œuvre utile. Nous ne sommes pas les porteurs de sujets, ni décideurs, nous sommes simplement l’interface pour présenter les préoccupations et rapporter cela aux décideurs afin que des actions puissent être menées pour la satisfaction de l’ensemble de tous, des opérateurs et partant, de l’économie de manière générale.

 

 

Des filières comme celles du riz, du manioc…attendent beaucoup de l’État pour connaître une professionnalisation. Qu’en est-il ?

Comme notre mission nous le recommande, nous visitons plusieurs secteurs. Nous sommes organisés en termes d’analyse des secteurs primaires, secondaires et tertiaires. Et chaque fois, nous essayons de toucher à une problématique, compte tenu de ce qu’on aura perçu comme intérêt. Toutes les autres spéculations sont matières à être traitées. Bientôt, nous allons travailler sur le secteur fluvio-lagunaire à Abidjan, ensuite, le secteur de la transformation du coton…Et échanger avec les acteurs de la filière pour comprendre leurs préoccupations et puis ensemble, chercher les pistes de solutions qu’on examine avant de les porter à l’attention des autorités pour que des solutions soient trouvées à ces préoccupations. Nous sommes l’observatoire chargé du suivi de la compétitivité. Ce sont ces notions que nous avons essayé de développer ensemble pour voir les solutions qu’on peut apporter pour une meilleure compétitivité des filières.

 

 

Réalisée par Venance Kokora

 

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