Dans le cadre de cette mission, ce mercredi 13 septembre, cette structure est allée à la rencontre des populations de la commune d’Attécoubé.
La corruption est une véritable menace aux efforts consentis par le Gouvernement ivoirien, notamment en matière d’amélioration de l’environnement des affaires et d’assainissement des finances publiques. Elle constitue également un frein aux importants acquis économiques réalisés par le pays ces dix (10) dernières années.
Pour faire face à cette situation, le Chef de l’État ivoirien, S.E.M Alassane Ouattara a fait de l’amélioration de la gouvernance et de la lutte contre la corruption un des piliers clé de son programme d’actions et a entrepris de vigoureuses réformes visant à renforcer l’arsenal législatif et institutionnel en la matière.
L’État ivoirien a lancé une plateforme pour dénoncer les actes de corruption dans l’administration publique, le Système de surveillance et de prévention et de détection des actes de corruption et infractions assimilées (SPACIA) placé sous la tutelle du ministère de la promotion de la bonne gouvernance et de la lutte contre la corruption.
Ainsi, dans le cadre de la mise en œuvre de son programme de campagne nationale de vulgarisation de la plateforme auprès des groupes sociaux, la cellule SPACIA mène ses activités de proximités afin de présenter ses missions et ses attributions et recueillir les contributions des acteurs et groupes sociaux.
C’est ainsi que cinq communes ont été sélectionnées pour recevoir l’organisation de la première étape de cette campagne de sensibilisation et d’information.
Avoir la culture de la dénonciation
Dans une approche dynamique et participative, le comité de mise en oeuvre procédera à une présentation de la cellule SPACIA, ses missions et ses attributions afin de recueillir les contributions des acteurs présents. Il s’agit des membres de secteurs d’activités tel que le secteur des transports, les commerçants, le secteur de la sécurité, les autorités administratives et religieuses.
Cette campagne de sensibilisation et de vulgarisation de la plateforme Spacia auprès des groupes sociaux vise donc à améliorer l’indice de perception de la corruption.
En Côte d’Ivoire, l’indice de perception de la corruption est passé de 32/100 en 2015 à 36/100 en 2020.
La progression est lente selon Fatoumata BA, Coordonnatrice de SPACIA, parce que les populations et acteurs sociaux ne sont pas impliqués malgré les actions mises en œuvre par l’Etat. A lui seul, l’Etat ne peut vaincre la corruption.
Ainsi pour dénoncer la corruption, un numéro vert gratuit (1345), une plateforme en ligne (www.spacia.gouv.ci) et un bureau physique ont été mis en service pour mettre à contribution les populations.
Spacia en chiffre
Chaque année, la Côte d’Ivoire perd en moyenne 1400 milliards FCFA du fait de la corruption. Depuis sa mise en service, ce sont 931 dénonciations qui ont été faites sur toute l’étendue du territoire nationale. On dénombre près de 630 cas présumés de corruption avec un préjudice financier estimé à plus de 535 milliards de francs CFA. Les secteurs clés sont la défense, la sécurité, l’intérieur, la construction, l’urbanisme et l’éducation.
Le spacia a effectué 133 missions de vérification qui ont permis l’arrestation de 16 fonctionnaires de santé, 47 agents des forces de l’ordre et plusieurs agents du secteur de la justice.
Joël DALLY