Je voudrais avant tout propos, remercier le Premier Ministre, Chef du Gouvernement, M. Patrick Achi, ainsi que les organisateurs de ce forum, pour l’occasion qu’ils nous offrent de présenter les opportunités d’investissement dans le secteur agricole.
Mesdames et Messieurs, rappelons que le secteur agricole s’est doté depuis 2012 d’un cadre cohérent d’investissement, à savoir le Programme National d’Investissement Agricole, déclinaison du volet « agriculture » du Plan National de Développement.
La première phase du PNIA exécutée de 2012 à 2017 s’est achevée avec des résultats très satisfaisants. C’est fort de ces acquis et de la nécessité de les consolider que le Gouvernement ivoirien a décidé de poursuivre la mise en œuvre de ce programme en initiant la deuxième phase.
Pour le PNIA de deuxième Génération, le gouvernement a fixé comme priorité, la transformation structurelle du secteur agricole adossée au développement de la chaîne des valeurs et à la transformation des produits agricoles sur place.
Notre secteur agricole est en effet marqué par :
une agriculture diversifiée, qui enregistre une croissance des productions de 7,5% par an depuis 2012, avec un positionnement de leader au niveau mondial dans les spéculations comme le cacao, l’anacarde et la noix de cola ;
l’existence d’opportunités à fort potentiel, avec un portefeuille de projets d’une taille totale supérieure à 7 milliards de dollars, porté par une croissance prévue du PIB de 6,5% en 2022 ;
un cadre réglementaire stable, notamment une organisation structurée par filière ;
et enfin des infrastructures agroindustrielles en plein essor, avec le développement de plateformes de transformation dédiées, comme c’est le cas pour l’anacarde, et des hubs de transformation agricole planifiés dans le cadre des agro-pôles.
De par sa position de leader dans plusieurs spéculations (comme l’indique le tableau à l’écran), la Côte d’Ivoire demeure un point d’approvisionnement très diversifié pour l’industrie locale et aussi un fournisseur de choix du marché européen en bananes et mangue. Les filières comme le coton et l’hévéa sont en très forte croissance, avec plus de 20% de croissance de la production observée en 2022.
L’agriculture apparaît ainsi comme un moteur économique majeur en Côte d’Ivoire. Elle représente 22% du PIB et 60% des exportations. Sans elle, la balance commerciale serait négative. Elle emploie par ailleurs, plus des deux tiers de la population active.
Au-delà de ces statistiques impressionnantes, il est important de noter que de nombreuses filières présentent un véritable potentiel de développement économique couplé d’un impact socio-culturel important. Il s’agit entre autres, des cultures vivrières qui entrent dans la consommation locale, à savoir le maïs, le riz, l’igname, le manioc, la banane plantain, etc. Ces spéculations présentent de fortes dérivées à valeur économique très peu explorées encore.
Dans le cas spécifique du riz, la Côte d’Ivoire importe à ce jour environ 1 200 000 tonnes à partir de nos ports, pour couvrir ses besoins de consommation, bien que disposant d’une réserve importante de bas-fonds et de plaines propices à la culture du riz. Cette importation massive de riz contraste également avec son climat très favorable à cette culture, elle contraste également avec une pluviométrie suffisante, et un niveau appréciable de savoir-faire. Cela démontre bien que cette chaîne de valeur, comme bien d’autres au niveau du vivrier, présente un fort potentiel pour l’investissement privé.
En parlant d’investissement privé, il faut noter que notre pays, la Côte d’Ivoire, s’est engagé dans une approche de professionnalisation des acteurs du monde agricole, pour favoriser ce type d’investissement. Ainsi, il a été mis sur pieds une organisation structurée et décentralisée autour des structures spécialisées. Il s’agit notamment de l’Agence du Foncier Rural qui est une sorte de guichet unique du foncier rural, ou encore de l’Agence Nationale d’Appui au Développement Rural, indispensable pour les services de vulgarisation et de conseil agricole, ou enfin du Fonds Interprofessionnel pour la Recherche et le Conseil Agricoles, dont le but est de contribuer au financement de la recherche et du conseil agricole.
Par ailleurs, des structures de gestion des filières et des agences d’exécution ont été mises en place par le Gouvernement pour les filières à fort potentiel. Ce sont le Conseil du Café-Cacao, le Conseil du Coton et de l’Anacarde, le Conseil de l’Hévéa et du Palmier à Huile et l’Agence pour le Développement de la filière Riz.
En plus de ces structures, les acteurs des chaînes de valeurs agricoles se sont regroupés au sein d’Organisations Interprofessionnelles Agricoles (OIA) pour mieux défendre leurs intérêts.
Au niveau du développement de l’activité agro-industrielles, les filières à fort potentiel présentent de grandes opportunités d’investissement. Pour la filière cacao, des zones économiques spéciales de transformation, des usines de broyage et des magasins de stockage sont prévus à Abidjan, San Pedro et Soubré.
Par ailleurs, il est envisagé la construction de centrales de biomasse de cacao de 20 Mégawatts à Gagnoa.
En ce qui concerne l’anacarde, le Gouvernement continue de soutenir les initiatives visant à créer des unités de transformation pour la valorisation des noix de cajou, mais également pour la transformation et la valorisation de la pomme et de la coque. A cet effet, des plateformes industrielles dédiées seront construites dans certaines grandes villes. La construction de celles de Bondoukou et de Korhogo a effectivement démarré.
Dans la filière riz, qui demeure très stratégique en matière de sécurité alimentaire, les opportunités se présentent au niveau de la création d’industries intégrées, depuis la production jusqu’à la transformation. Pour cela, le Gouvernement a prévu la réhabilitation de barrages hydroagricoles, ainsi que l’aménagement de 80 000 ha de surfaces arables.
Des opportunités se dessinent également sur les axes transversaux, comme l’irrigation avec des technologies accessibles et la mécanisation agricole. Dans ce cadre, le Gouvernement soutient les initiatives d’installation des entreprises de vente ou de location de machines et d’équipements conçus pour l’irrigation, l’ensemencement, la récolte et la transformation.
Toutes ces opportunités d’investissement, combinées aux réformes instaurées par le Président de la République, SEM Alassane Ouattara, vont permettre d’atteindre un potentiel de croissance de 60 à 80% d’ici 2030.
Toutefois, ce potentiel de croissance ne peut véritablement être réalisé que si les acteurs du secteur agricole disposent d’infrastructures modernes et compétitives. Et la Côte d’Ivoire s’est résolument engagée sur la voie du modernisme et de la mécanisation, notamment en matière de mobilité terrestre, ferroviaire, ou maritime, et aussi en matière d’énergie et d’espaces dédiés à la transformation.
Le potentiel agricole de la Côte d’Ivoire a permis à plusieurs multinationales issues de divers pays européens et asiatiques de se faire une place importante dans l’agroalimentaire, dans l’industrie du cacao, dans les fruits et légumes, dans l’industrie oléagineuse et dans la boisson.
Ce diapositif montre cette diversité de multinationales implantées en Côte d’Ivoire, avec une lucarne spéciale du Groupe OLAM
Cela témoigne du sens de l’ouverture de l’économie nationale et des énormes potentialités explorées
Toutes ces opportunités sont facilitées par un environnement des affaires propice. Nous disposons d’un cadre réglementaire stable, avec des mesures concrètes pour favoriser l’investissement privé. Je citerai parmi elles, le code d’investissement qui est déjà très attractif et l’exonération de la Taxe sur la Valeur Ajoutée, notamment sur le matériel agricole. Il faut aussi mentionner que chaque filière dispose d’une batterie de mesures d’accompagnement.
Afin de garantir un environnement des affaires très favorable aux investisseurs, le Président de la République, SEM Alassane OUATTARA a pris sur lui « l’engagement de hisser très haut notre agriculture », l’agriculture ivoirienne, en s’appuyant sur la mise en œuvre d’un éventail de réformes incitatives et pertinentes.
Je voudrais terminer en exhortant tous les investisseurs ici présents, à explorer ces différentes opportunités qu’offre le secteur agricole. Mes services compétents sont à votre disposition pour vous orienter vers des axes précis et peuvent être contactées aux adresses qui s’affichent sur vos écrans.
Je vous remercie.