Plusieurs diplômés, sortis de notre système éducatif, éprouvent des difficultés à trouver un emploi. Pour beaucoup, cette situation de sans-emploi est due au manque d’informations crédibles sur le marché de l’emploi, notamment, sur les secteurs d’activités qui recrutent le plus.
L’enquête régionale intégrée sur l’emploi et le secteur informel, réalisée par l’Institut national de la statistique (INS) en 2017, livre pourtant, des informations précieuses sur les réalités de l’emploi en Côte d’Ivoire. On y relève que certains secteurs d’activités sont plus pourvoyeurs d’emplois que d’autres. Au premier rang de ceux-ci, le secteur agricole, avec près de 4 emplois sur 10, soit 41,9%. Viennent ensuite, les services (banques, téléphonies, transports, etc.) avec 23,5% des emplois. Puis, le commerce avec 22,2% et enfin, l’industrie avec 12,5%.
- Les types d’emploi les plus prisés par les sans-emploi
Mais, nous apprend cette enquête sur le marché de l’emploi en Côte d’Ivoire, la plupart des emplois sont concentrés dans le secteur informel. En effet, 69,5% des emplois sont vulnérables, tandis que 16,1% sont précaires. Soit près de 9 emplois sur 10 qui sont informels. Or, seul 1 emploi sur 4 est salarié, soit 23%. La plupart de ces emplois salariés sont concentrés à Abidjan, soit 47,1%. Et pourtant, il ressort de la même enquête que la majorité des chômeurs recherchent un emploi salarié, soit 41,4%. C’est notamment le cas de ceux qui sont en quête d’un premier emploi. Ils représentent 43,7% des chômeurs à la recherche d’un emploi salarié, contre 33,7% pour ceux qui ont déjà travaillé par le passé. Et bien souvent, ces demandeurs d’emplois, en quête d’un emploi salarié, aimeraient bien qu’il soit dans une structure formelle. C’est davantage le souhait de ceux qui recherchent un premier emploi au sein des structures formelles qui représentent 62,5%. Ils souhaitent, par ailleurs, que l’emploi en question, soit à plein temps. C’est en tout cas, le vœu de ceux qui recherchent un premier emploi. Des besoins qui jurent avec les réalités du marché du travail.
Mais comment ces sans-emploi et autres chômeurs s’y prennent-ils pour trouver un emploi ? Selon cette même enquête, la majorité d’entre eux (22,5%) privilégient la recherche d’emplois par réseautage, en mobilisant le réseau de solidarité familiale ou amicale. Puis, viennent les candidatures spontanées auprès des employeurs. Y recourent 21,5% des demandeurs d’emplois.
Assane Niada