Plusieurs organisations de transport terrestre se sont donné rendez-vous à la Siporex dans la commune de Yopougon, pour rendre un hommage mérité à leur bienfaiteur, Alassane Ouattara, président de la République de Côte d’Ivoire. La cérémonie qui a refusé du monde, a été l’occasion pour ces acteurs du secteur du transport, d’envoyer un signal fort depuis la plus grande commune du pays.
Selon eux, les raisons d’une telle mobilisation se fondent sur les actions de développement et les réformes engagées dans les transports par le chef de l’État, depuis son accession au pouvoir. « Les transporteurs sont les enfants gâtés de la République. On a les meilleures routes. Nous devons être ensemble pour développer notre transport, aller à la professionnalisation », a relevé Diaby Ibrahim, directeur du Haut Conseil, patronat des entreprises de transport routier de Côte d’Ivoire.
D’ailleurs, ce dernier qui n’a pas tari d’éloges à l’endroit du chef de l’État qu’il a qualifié d’« architecte du développement de la Côte d’Ivoire actuelle », lui a traduit toute la reconnaissance des transporteurs et leurs sympathies.
« La Côte d’Ivoire, au niveau du transport, avait besoin de quelques points. Vous pouvez être transporteur routier, mais si vous n’avez pas de routes, cela ne vous sert à rien. C’est le même cas pour la paix sociale. Aujourd’hui, quand on fait le point, tous les clignotants sont au vert au niveau de ces préoccupations. On a la bonne route, la paix sociale, un environnement des affaires apaisé, des investisseurs qui frappent à nos portes… Nous avons tout cela, que voulons-nous en plus ? », a interrogé Diaby Ibrahim. Invitant ses compatriotes « au sens de la responsabilité » afin de maintenir la « cohésion » en leur sein. « Avec 450 syndicats de transporteurs et 750 syndicats de chauffeurs, comment on pouvait se comprendre ? C’était devenu difficile dans notre milieu, tout le monde était devenu président, secrétaire général. Pour cela, quand une autorité voulait nous rencontrer, c’était difficile », a-t-il indiqué.
Diaby Ibrahim s’est d'autant réjoui de ce que les actions du gouvernement sous le président Alassane Ouattara aient permis aux transporteurs de prendre conscience de leur rôle véritable dans le développement du pays.
De la nécessité de la création du Haut Conseil
À propos, le directeur général du Haut Conseil du patronat des entreprises de transport routier de Côte d’Ivoire, a fait savoir qu’il était donc indispensable que ce secteur soit organisé. D’où, la création d’une organisation crédible fédérant toutes les organisations des transports terrestres.
« Il fallait trouver une solution pour que face au gouvernement, aux partenaires au développement, aux multinationales, nous puissions avoir une belle image. De concertations en concertations, nous avons eu la chance que le gouvernement ait accepté de donner ses techniciens, son ministère pour la création du Haut Conseil, patronat des entreprises de transport routier de Côte d’Ivoire. Et nous sommes représentés dans 123 localités du pays », a-t-il révélé. Avant de préciser que la principale faîtière des transporteurs n’est pas un regroupement de camarades.
Toujours selon Diaby Ibrahim, grâce à l’appui du ministère des Transports, le Haut Conseil du patronat des entreprises de transport routier de Côte d’Ivoire a bénéficié de 2011 à 2014, d’une assistance technique d’experts de l’Union européenne (UE) et des États-Unis dans la lutte contre les violences dans le secteur.
« Entre les transporteurs, c’était l’opposition stricte, la concurrence déloyale, les bagarres à ne point finir. Il a fallu qu’on travaille pour que les gens s’acceptent, se comprennent, en vue d’éviter les bagarres, les machettes dans les gares… L’idée pour nous, est de permettre aux citoyens d’être en sécurité. Et le résultat est parlant aujourd’hui. Nous allons toujours poursuivre par le dialogue pour obtenir beaucoup avec le gouvernement », a-t-il relevé.
Privilégier la voie du dialogue et la concertation avec le gouvernement
Diaby Ibrahim a également saisi le cadre pour expliquer le sens de leur collaboration avec les autorités du pays, qui passe par la voie de la négociation, de la concertation et du dialogue. Cette démarche a pour but de trouver des solutions à leurs problèmes. Ce qui leur vaut une oreille attentive de la part du gouvernement, notamment à travers le renouvellement du parc automobile, la formation des transporteurs…
« Plus de 832 véhicules sont arrivés, il y a quelques années de cela, des cars de 26 places, de 40 places, des camions 10 roues, des bennes, ont été mis à la disposition du secteur des transports routiers. Voici les premières actions. Au niveau d’Abidjan, des taxis ont été donnés. On a attaqué le dossier des minicars Gbaka, nous sommes en train d’expérimenter aux côtés du ministère des Transports, un projet pilote pour lequel nous avons lancé une quarantaine de véhicules qui circulent avec la formation des conducteurs à la saine conduite, à l’éco-conduite, au respect du client… », a-t-il souligné. Et de rassurer que « le Haut Conseil travaille pour donner une autre image au secteur des transports. Je vous invite au dialogue et à la concertation ».
Par ailleurs, il a exprimé les remerciements des transporteurs au président de l’Assemblée nationale et maire de la commune de Yopougon, Adama Bictogo. « Le secteur des transports restera debout pour la République », a-t-il soutenu.
Représentant le ministre des Transports, le directeur de l’office de la sécurité routière (OSER), Baffah Koné, a reconnu qu’avec les efforts du Haut conseil, « le secteur est maintenant mieux organisé ».
Pour Yaya Doumbia, 1er vice-adjoint au maire de Yopougon, il est important de reconnaître que depuis l’accession à la magistrature suprême du président Alassane Ouattara, le secteur des Transports est en paix. « Soutenons le président Ado par le biais de Diaby. Le président Alassane Ouattara est à la tâche et nous n’avons pas le droit de le décevoir. Nous sommes à 18 mois de la présidentielle et vous devez être les garants de la stabilité du pouvoir du président Ouattara, car vous êtes des vecteurs de développement », a-t-il invité.
Venance Kokora