« Liwa Ekimakingaï vit chez sa grand-mère depuis la mort de sa mère à sa naissance. Il est cuisinier à l’hôtel Victory Palace de Pointe-Noire et attend de rencontrer l’amour. Un soir de 15 août où l’on fête l’indépendance du pays, Liwa rencontre la belle Adeline qui lui fera vivre une histoire aussi étrange qu’extraordinaire. »
Ce roman balaie du revers de la main la vie ainsi que les dernières heures du personnage principal. Après sa mort à laquelle il assistera lui-même, il ressort de sa tombe. Pour quoi faire ?
Au-delà de la thématique principale à caractère « mystique »qui se rapproche de celle de Régina Yaou, écrivaine ivoirienne, dans son livre « histoire si étrange », c’est une description de la société africaine et pourquoi pas mondiale qu’il nous offre.
Laquelle étant bondée d’odeurs nauséabondes des effets de la lutte des classes sociales. Les faibles sont engloutis par les colosses qui eux même se font prendre dès le moment où ils placent leur confiance en des charlatans, sorciers, et tout autre être qui les aident lors de leur ascension.
Dans ce grand roman universel à caractère social, politique et visionnaire, où la lutte des classes se fait jusque dans le royaume des morts et où les morts dans leur cité semblent étrangement vivant, Alain Mabanckou dépeint une société où il ne souhaite que faire l’apologie de la vie. Car même les morts, « ne pensez pas qu’ils reposent en paix » quand ils meurent.
Hadassa T.