Culture

Médias/Lutte contre les fake news : L’UNJCI prend les devants

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Le Président de l’Union Nationale des Journalistes de Côte d’Ivoire (UNJCI) a procédé, le samedi 05 février 2022, à l’installation du comité régional de veille de la liberté de la presse d’Aboisso. Cette cérémonie a eu pour cadre, la salle des fêtes de la mairie d’Aboisso.

Logée à la 66e place du classement mondial, la Côte d’Ivoire lutte contre les fake news en collaboration avec ses organisations professionnelles des médias. Le réseau social Facebook, les groupes WhatsApp et l'application Instagram sont ces canaux par lesquels ces fausses nouvelles font des victimes. Les fake news (fausses nouvelles) ont parfois des répercussions importantes sur la société et contribuent souvent à fragiliser la cohésion. Ainsi, distinguer une bonne information d’un contenu fallacieux est devenu une compétence essentielle.

La Côte d'Ivoire n'échappe pas au phénomène d'influences basées sur des fausses informations ou des publicités politiques mensongères qui se déchaînent sur les plateformes web. En 2020, lors de l’élection présidentielle, Facebook a annoncé avoir mis en œuvre, de nouvelles mesures pour contrer la propagande et la désinformation en ligne en Côte d'Ivoire. Ce problème, désormais mondial, a pris des proportions inédites. Face à cette situation, l’Union Nationale des Journalistes de Côte d’Ivoire (UNJCI) décide de prendre les taureaux par les cornes. Après la région du Gôh en septembre 2021, c’est Aboisso qui accueille la caravane de l’UNJCI qui vise à matérialiser son engagement à combattre les fake news, promouvoir la liberté de la presse et la sécurité des journalistes.

 

JC "bande ses muscles" à Aboisso

 « Journalisme et fake news : Défis ou défiance », tel est le thème de la soirée Ebony 2021. Ce qui dénote de la volonté de cette organisation pour y mettre fin. « Notre métier est remis en cause à cause des fake news. On a tendance parfois à confondre les choses, parce que ça donne l’impression que ce sont les journalistes qui sont les instigateurs de fake news. Devons-nous abandonner ? Nous disons Non ! C’est à nous de lutter contre cette gangrène », a indiqué Jean-Claude Couplibaly, Président de l’UNJCI. C’est pourquoi, il invite à la responsabilité des uns et des autres. « C’est à nous de prendre notre bâton de pèlerin en sillonnant les 32 régions pour installer des comités locaux de veille. Il s’agira pour ce comité de recenser tous les cas de fake news, de les faire remonter à l’UNJCI qui, elle, à son tour, trouvera une réponse efficace en distillant la bonne info et la diffuser dans tous les canaux et supports de communication », a-t-il expliqué.

Dans la composition de ce comité, toutes les franges de la population sont impliquées afin de lutter efficacement. Ce comité régional du Sud-Comoé qui a pour mission, la lutte contre les fakes news, sera présidé par le préfet de région, avec pour coordonnateur, le chef du bureau régional de l’AIP à Aboisso, Ahoulou Konan Noël et ses assesseurs Marc Arthur Ouloté et Ypson Kanon. Ce comité régional comprendra au total, 16 membres après que le préfet de région a pris un arrêté pour nommer les 13 autres membres.

 

Les autorités et acteurs locaux s’engagent…

Cette deuxième étape de la caravane de la liberté de la presse et de lutte contre les fakes news a permis non seulement de faire un état des lieux des fake news, mais également, d’inviter les populations à s’y impliquer davantage.

La représentante du préfet de région, Koudougnon Alice (cheffe de division à la Préfecture d’Aboisso), la troisième adjointe au maire, Kadja Emilienne et la présidente de la commission régionale du conseil national des droits de l’homme (CNDH), Kouadio Jocelyne, ont salué la mise en place de ce comité. Parrain de la cérémonie, Adou Habib, opérateur économique et administrateur général de I-TELEGES, a assuré que la mise en place de ce comité est indispensable tant les fake news sont nuisibles à la société et aux populations. Ce fils du Sanwi et du Sud-Comoé qui fait de la cohésion sociale, de la paix et du développement local, les axes majeurs de ses actions personnelles, s’est réjoui de la mise en place de ce comité. Pour cette raison, il n’a pas hésité à associer son image à cette vaste opération de l’UNJCI, tout en invitant les journalistes locaux à se saisir de cet instrument pour mettre en marche, le thème de l’année 2021 de la journée mondiale de la liberté de la presse qui est « L’information comme bien public ».

 

Joël Dally

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