Culture

17 mois après sa démission de son poste de Préfet d’Abidjan Vincent Toh Bi Irié :« L’obligation de réserve n’est pas une obligation de mutisme… »

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Au cours de la cérémonie de présentation de cinq ouvrages que l’ex-Préfet d’Abidjan vient de mettre sur le marché, il a été brièvement question de sa démission de ses fonctions en août 2020. Vincent Toh Bi Irié a été en effet, interpellé sur l’obligation de réserve qui lui impose de ne pas se livrer dans un ouvrage. C’était lundi 31 janvier 2022 au Sofitel Hôtel Ivoire.

 

Interrogé sur l’obligation de réserve inhérente à sa fonction de Préfet, laquelle lui dicte les limites à ne pas franchir dans les confessions dont sont nourris ses récits, l’ex-Préfet s’est voulu très clair. « L’obligation de réserve n’est pas une obligation de mutisme sur les choses ordinaires ». Et ce haut cadre de l’administration d’énumérer les aspects auxquels s’étend la notion d’obligation de réserve dans le cadre de la fonction de Préfet qu’il a exercée. Ne pas divulguer les secrets des délibérations, ne pas raconter les actions engagées par l’État, ni exposer ses choix politiques. « Il y a des choses que je ne peux pas dire par devoir professionnel », a-t-il insisté. Et d’ajouter : « même des années après que je ne suis plus Préfet ».

Toutefois, a-t-il souligné, au-delà des sujets couverts par l’obligation de réserve, bien des choses peuvent être partagées avec le grand public, notamment des compétences, des savoirs accumulés durant ces années d’exercice. « Il faut apprendre à diffuser des connaissances », a-t-il exhorté. À un journaliste qui voulait savoir s’il croit encore impacter les populations par ses dires et actions, n’étant plus Préfet d’Abidjan, Vincent Toh Bi a eu cette réponse : « On n’a pas besoin d’un poste pour influencer ; on peut influencer à tous les niveaux ». Et d’ajouter : « C’est parce qu’on est rivé sur les fonctions qu’on a des crises ».

Par la suite, il a invité les uns et les autres à se départir de l’idée selon laquelle, les Ivoiriens n’aiment pas lire. « Il faut changer les habitudes, il faut oser. Ne soyons pas résignés face aux problèmes de nos peuples », a-t-il encouragé. Il a donc appelé ceux qui le sentent, à lire et à écrire des livres. « Celui qui ne veut pas lire sera commandé par ceux qui aiment lire, parce qu’ils vont lui imposer leurs connaissances », a-t-il souligné.

Et Vincent Toh Bi était bien placé pour exhorter à écrire, lui dont cinq ouvrages étaient présentés officiellement ce lundi 31 janvier 2022 et mis sur le marché. Il s’agit de « L’étranger Préfet », « Jours de colère », « Face à Facebook », « Tribulations », « La rage de vaincre ». À ces ouvrages, il faut ajouter un ouvrage consacré à l’ex-Premier ministre Hamed Bakayoko dont il a été le Directeur de cabinet ; livre écrit dans la foulée de ses obsèques.

Rappelons qu’après ses fonctions de directeur de cabinet d’Hamed Bakayoko, Vincent Toh Bi a été nommé Préfet d’Abidjan en 2018, poste dont il a démissionné en août 2020.

 

Assane Niada

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