Qui l’aurait cru dès le départ ? Et pourtant, l’histoire retiendra que la CAN 2023 a été remportée par les Éléphants de Côte d'Ivoire. Cette prouesse n’a été possible que par la volonté d’un homme : le président de la République, Alassane Ouattara. Le Chef de l’État a eu la vision, la volonté et il a œuvré pour donner les moyens à son pays d’organiser la plus belle compétition jamais organisée sur le continent. À côté de la volonté affichée du président de la République et de la résilience remarquable des joueurs de l’équipe nationale et sur[1]tout de la mobilisation exemplaire du peuple ivoirien, il faut saluer la touche d’un homme : le Premier ministre Robert Beugré Mambé.
Défi énorme au départ…
Placé à la tête du Gouvernement ivoirien, le Premier ministre hérite également du portefeuille du ministère des Sports et met à ses côtés, Silas Adjé Metch, un homme qu'il connaît très bien, pour avoir travaillé avec lui lors des Jeux de la Francophonie 2017 à Abidjan. Une compétition dont il a bien réussi l'organisation. Dès sa prise de fonction, un constat mitigé est fait sur l’avancement de l’exécution de certaines infrastructures. Le Stade Olympique Alassane Ouattara d'Ebimpé qui doit abriter le match d'ouverture et la finale de la CAN 2023, présente beaucoup d’insuffisances, avec une pelouse mal entretenue.
La très forte pluie qui s’est abattue sur la ville Abidjan, le 12 septembre 2023, lors de la rencontre amicale Côte d’Ivoire-Mali, contraint les officiels à interrompre le match. Le drainage de la pelouse ne passe pas. La Y4 qui doit faciliter la circulation, est en retard dans son exécution, alors que la date de livraison des infrastructures à la CAF approche, beaucoup de retards sont constatés dans la livraison de certains chantiers. Le Premier ministre et ministre des Sports, met la pression, car la Côte d'Ivoire doit livrer à temps et organiser la meilleure CAN, jamais organisée en Afrique.
…mission accomplie à l’arrivée
Le Premier ministre Robert Beugré Mambé se met à la tâche. Il quitte ses bureaux feutrés de la Primature, enfile sa chasuble d’ingénieur, ses équipements individuels de protection et se met sur le terrain pour vérifier l’avancement des travaux. Sa présence sur les différents chantiers motive et tout le monde se met à la tâche. À quelques jours du coup d'envoi de la CAN, toutes les incertitudes se dissipent comme par magie. Les stades de compétition et autres infrastructures sont livrés à temps à la CAF, se réjouissant du travail abattu par l'État ivoirien pour l’ouverture de la CAN 2023. La Y4, terminée aux ¾, est ouverte à la circulation pour permettre la fluidité routière en cette période de CAN. La CAN ouvre ses portes le 13 janvier 2024, avec une cérémonie d’ouverture magnifique qui fait le tour du monde, ponctuée par une victoire des Éléphants 2-0 face à la Guinée-Bissau. En pleine compétition, les Ivoiriens, si amoureux du football, venus de partout du monde, sont confrontés à un problème de billetterie. La CAF qui voulait expérimenter son système de vente de tickets en ligne, est alors confrontée à des difficultés. Le système mis en place pour l’achat des tickets pose problème.
Les Ivoiriens crient leur mécontentement, le Premier ministre monte au créneau pour calmer tout le monde et donne la garantie de régler la situation dans les 48 heures qui allaient suivre. Avant même les 48 heures, la solution est trouvée, tout le monde peut avoir les tickets pour aller au stade pour soutenir son équipe. La compétition se poursuit sans heurt et à chaque rencontre, les six stades de la compétition sont pleins. Au-delà du football, les pays africains consolident leurs liens de solidarité. La Côte d'Ivoire remporte la CAN le 11 février 2024, la CAF fait son bilan et gagne beaucoup au nouveau financier. Le président de la CAF, Patrice Motsépé, ne manque pas de remercier la Côte d'Ivoire dans tous ses discours, pour avoir offert au monde, la CAN la plus médiatisée et celle qui a drainé le plus de monde dans l’histoire de cette compétition.
Quand l’héritage de la CAN profite à toute l’Afrique…
Les infrastructures construites lors de la CAN 2023 constituent un héritage que l’État ivoirien laisse aux sportifs ivoiriens et africains. Car, après la compétition, les six stades ivoiriens et les 24 terrains d’entrainement sont sollicités par des pays africains qui y reçoivent leurs matches internationaux. Ce qui fait qu’en cette période des éliminatoires de la CAN 2025, les stades Félix Houphouët-Boigny, Olympique Alassane Ouattara et Charles Konan, sont devenus les lieux des matchs pour les pays frères africains. Neuf pays utilisent les infrastructures ivoiriennes pour leurs matches de coupe d’Afrique et de coupe du monde. D’aucuns parlent même d’une mini coupe d’Afrique qui ne dit pas son nom. Tout ceci n’a été possible que grâce à la vision du président de la République Alassane Ouattara, mise en œuvre par le Premier ministre Robert Beugré Mambé.
Nicaise DOU