Le communiqué, qualifié même de ‘’tract’’ suscite beaucoup de réactions depuis sa publication, mercredi soir.
S uite aux dernières sorties du Comité de normalisation, l’ancien comité exécutif de la FIF, qui n’avait d’ailleurs pas été nommément cité, a jugé opportun de réagir. Un droit de réponse dans lequel il fait des précisions sur ce qui lui indirectement reproché. Il démenti à la limite. S’agissant du trou du milliard de Fcfa, l’ancien comité souhaite que « le comité de normalisation se garde de dire en quoi consiste ce trou. Que représente ce trou d’un milliard de FCFA ? S’agitil de sommes d’argent détournées ? Que ce comité dise aux ivoiriens de façon claire ce que cela représente, avec les preuves à l’appui ? S’agissant des caisses de la FIF qui seraient vides, le comité de normalisation a failli à la transparence sous le sceau de laquelle, il prétend vouloir placer sa gouvernance ». Le CN-FIF attaque, le comité exécutif contrattaque En effet, explique-t-il, « lorsque le comité exécutif élu partait de la FIF, il a laissé sur le compte (le compte NSIA) principal, la somme de 80 millions de FCFA. Sur un autre compte (compte BNI) il a été laissé une somme de 187 millions FCFA reçu de la parafiscalité. C’est donc au moins un total de 267 millions de FCFA laissés sur le compte à la disposition du comité de normalisation au démarrage de ses activités. Les charges salariales (toutes catégories de travailleurs comprises) mensuelles de la FIF avoisinent les 65 millions de FCFA. En outre, à fin février 2021, la FIF a reçu, le paiement de la parafiscalité à hauteur de 192 millions de FCFA ». Au départ du comité exécutif élu, fera-til noté, « les fonds laissés sur les comptes bancaires permettaient de payer aisément 2 voire 3 mois de salaire ». Aujourd’hui, se dit-il stupéfait, « il est curieux de savoir qu’avec plus de moyens financiers, puisque le comité de normalisation ayant reçu de son employeur la FIFA, la ferme assurance, du règlement des coûts opérationnels lesquels s’élèvent à la somme totale due, de 1 milliards 100 millions de FCFA, ce comité est incapable d’assurer tous les salaires ». A travers ce recadrage, le comité exécutif élu dit vouloir assumer pleinement ses responsabilités devant la nation toute entière et devant les membres actifs de la FIF qui l’ont élu et mandaté. Vers une guerre ouverte ? Par ailleurs, en ce qui concerne les droits-télé, l’ancienne direction de la FIF estime à travers sa note que « le comité de normalisation manifestement fait des amalgames ou des confusions entre les notions d’hypothèque et de domiciliation bancaire. En matière de sûretés, les droits- télé ne peuvent faire l’objet d’hypothèque, (en ce qu’ils ne sont pas des immeubles) mais plutôt d’un nantissement ». Ce dont il s’agit dans le cas de la FIF, précise le mot, « c’est la domiciliation bancaire d’une partie des ressources de la FIF auprès de la banque qui l’a accompagné dans la réalisation de certaines opérations telles que l’acquisition du car régie. La domiciliation bancaire est une disposition usuelle appliquée en matière de financements bancaires. Elle ne fait pas obstacle à ce que l’emprunteur puisse se servir de ses ressources. Cela n’a rien d’anormal. Présenter cela aux clubs comme une anomalie de gestion relève soit d’une méconnaissance des mécanismes bancaires soit d’une volonté délibérée de nuire à la réputation du comité exécutif ». Enfin, le comité exécutif exige du comité de normalisation « qu’il prenne l’engagement devant la nation toute entière, de rendre publique le rapport de l’audit qu’il a commandité, de lui adresser une copie dudit rapport et de provoquer en toute transparence ses observations sur les conclusions dudit rapport. Le comité exécutif élu se fera fort de lui apporter les réponses idoines lesquelles seront également rendues publiques ». Pour finir et être complet, le comité exécutif n’acceptera et ne tolérera plus de diffamation ou d’atteintes à son honneur, d’où qu’elles viennent, et se dit prêt à y apporter toute réplique ou encore à se pourvoit en justice pour faire sanctionner les auteurs, co-auteurs ou complices de ces faits infractionnels.
Manuel Zako
Encadré
Communiqué ou tract ? Les débats, sur la qualité même de cette note, sont houleux. Depuis la publication via le compte Facebook personnel d’un confrère journaliste très proche de l’ancien système de la FIF, les réactions et opinions sont divergentes. En effet, il est reproché à la note sa signature (Le comité exécutif de la FIF). Le fait de ne pas porter la signature d’un des membres dudit comité, lui enlèverait toute sa force et sa crédibilité, d’où le terme ‘’tract’’. Joint au téléphone, le confrère pour sa part a rassuré « qu’une réunion a bel et bien été tenue par le comité exécutif de la FIF, un peu plus tôt le mercredi dernier. C’est à l’issue de cette réunion que le communiqué m’a été transmis. Le communiqué porte bien la signature du comité exécutif, qui est une entité connue et crédible ».
M.Z