Un proverbe japonais dit : « On apprend peu par la victoire, mais beaucoup par la défaite. Et nous avons énormément appris au soir du 29 janvier où nous perdions contre la Guinée Equatoriale. La chose la plus forte, la plus difficile que nous ayons apprise, c'est que nous étions seuls face à notre destin. Nous étions pris entre le choc de la défaite et celui de la colère de nos supporters. En dehors de nos familles, tout le monde nous avait tourné le dos. Plus personne ne cherchait à nous rencontrer, à nous appeler ou même à prendre de nos nouvelles », a confié Max Gradel. Cette situation, plutôt que de les abattre, a réveillé en eux, un autre esprit, celui de croire toujours jusqu’à la dernière minute. Le soutien total des dirigeants de la FIF, avec l’apport du président Idriss Diallo et surtout le tweet du président Alassane Ouattara, qui les invitait à ne pas se décourager, ont changé beaucoup de choses en eux. « Monsieur ldriss Diallo nous demandait de garder la foi, de s'accrocher à la petite lueur d'espoir de qualification qui existait. Mais ce n'était pas évident. Et puis, il y a eu ce message que vous avez posté,
ce message qui disait de ne pas se décourager, et que vous aviez la certitude que la Côte d'Ivoire aura la CAN, une 3e fois, très bientôt. Ce que nous avons ressenti, ce n'est pas les mots du Président de la République ou du chef de l'État. C'étaient les mots d'un père, un père aimant qui donne de la confiance, parce qu'il fait confiance. Ces mots ont été une véritable bouffée d'air frais pour chacun d'entre nous. Dans notre langage, on dit que vous avez créé quelque chose, et je voudrais au nom de mes camarades, vous dire merci pour ce que vous avez dit, et pour le moment que vous avez choisi pour le dire », a souligné le capitaine des Éléphants. Des mots, soutient-il, qui ont renforcé l’esprit du groupe, permis au groupe d’écrire une nouvelle histoire pour le pays avec des petites histoires. Un groupe qui a appris à se souder, à être responsable. L’adresse du président Alassane Ouattara leur a permis de soulever la tête, se relever, d’où, cet autre témoignage de sa part : « dans l'histoire de cette CAN, il y a plusieurs petites histoires. Vous connaissez celles de Haller, d'Adingra, de Késsié, d’Aurier, du Coach Faé; peut-être moins les histoires d’Evan N'dicka, de Seko, Nicolas Pépé, d’Oumar Diakité, Seri Jean Michaël... Mais celle que nous avons tous en commun, c'est l'histoire d'un groupe de joueurs, encadreurs, staff technique, fédération, qui se sont retrouvés au fond d'un gouffre. Un groupe d'hommes et de femmes qui ont appris que pour assumer leur destin, pour faire face à leur responsabilité, ils devaient compter les uns sur les autres, ils devaient saisir chaque nouvelle occasion qui venait avec beaucoup de discipline et de générosité dans le travail. Un groupe qui savait qu'il avait le soutien de son président de la République », indique Max Alain Gradel.
Un commando prêt pour une autre mission
Après ces épisodes qui ont conduit au sacre des Éléphants lors de la 34e édition de la CAN, le troisième de la Côte d’Ivoire, Max Gradel et ses coéquipiers sont prêts à aller au front pour une autre mission, car l’adresse du président Alassane Ouattara a changé beaucoup de choses en eux. Un changement d’esprit qu’ils vont transmettre de génération en génération pour que l’héritage reste intact. « Monsieur le Président, vous avez créé quelque chose de fort en nous. Notre responsabilité est de faire en sorte que cet esprit, ces valeurs soient préservées et transmises de génération en génération. C'est un héritage. Comme le président Idriss l'a dit, nous sommes votre Commando. À vos ordres pour la prochaine mission », a-t-il conclu sous un tonnerre d’applaudissements.
Dou Nicaise