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Après Ta Lou, Murielle Ahouré, Cissé Gueu... Voici la relève de l'athlétisme ivoirien

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La Côte d’Ivoire, terre d’athlétisme, est en train de voir éclore, de nouvelles petites du sprint.

 

Jeux Olympiques, Mondiaux, Jeux Africains, Meetings... Depuis plus de 10 ans, la Côte d’Ivoire fait partie des grandes nations d’athlétisme au monde et prend part aux plus grandes compétitions. Marchant dans les pas de la légende, Gabriel Tiacoh,   Murielle Ahouré, Marie Josée Ta Lou, Ben Youssef Meité, Wilfried Koffi ou encore Arthur Cissé Gueu, ont marqué d’une empreinte indélébile, l’épreuve reine, 
que ce soit localement ou à l’international.  Des médailles, ils les ont raflées à plusieurs reprises. Après des années au plus haut niveau de l'athlétisme mondial, ces pros de la course, n’ont plus leurs jambes de 20 ans. Hélas ! L’âge commence à faire ses effets.  Ces sportifs regardent plus derrière eux, qu’en avant. Car l'avenir du sprint ivoirien arrive en flèche. Même si les jeunes anciens n’ont pas encore définitivement rangé les crampons, et se sentent encore capables de donner de leur énergie, ils sont conscients que le futur, ce n’est plus avec eux qu’il s’écrira. La Côte d’Ivoire de l’athlétisme doit se préparer à voir de nouveaux visages s’effleurir.

 

L’avenir du sprint ivoirien

 

Dans quelques années, ils seront, comme leurs devanciers, les nouveaux patrons du sprint ivoirien et qui sait, des médailles d’or olympiques pourraient, pourquoi pas, en sortir. Justement, rafler une médaille d’or aux JO pour son pays, la Côte d’Ivoire, c’est le rêve inoxydable de Gbaï Jessika-Lauren. Spécialiste du 100 et 200 mètres, son record est de 11.57 au 100 mètres. Même depuis les États-Unis où elle réside, son cœur ne bat que pour la nation ivoirienne. Toujours chez les dames, Koné Baboundou garde pour l’heure, son chrono personnel à 23.83 aux 200 mètres. À 24 ans, l’Ivoirienne a remporté deux médailles au Grand Prix International de la CAA, à Douala, au Cameroun, en mars dernier. 

 

Les femmes d’abord

 

Originaire de Man, elle a été détectée à Yamoussoukro, où elle a intégré le Centre Murielle Ahouré en 2013 - 2014 avec des athlètes tels que Cissé Gué, Auriel Tchambi, Toti Suzanne. Koné Maboundou a participé à plusieurs compétitions sur le continent (Championnats d'Afrique Junior en Éthiopie (5ème), Jeux Africains de la Jeunesse au Botswana (6ème), Championnats d'Afrique Zone 2 en 2014, au Burkina Faso (médaillée de bronze) et en Chine (Jeux Olympiques de la jeunesse où elle a été demi-finaliste). Elle vit aujourd'hui en France, évolue au sein du club ‘’Stade Rennais’’ à Paris dans le 16ème  arrondissement. Elle s'y entraîne avec le technicien Pierre Bonvin. En Côte d'Ivoire, elle est entraînée par le président de la FIA, Jeannot Kouadio Kouamé. Koné Maboundou a pour objectif majeur, l'amélioration de ses chronos et la participation aux Jeux Olympiques de Paris 2024.

 

Les hommes ensuite

 

Chez les hommes, que ce soit aux 100 ou aux 200 mètres, le pays détient une réserve de talents en devenir. Koné Abdoul Razack Ismael fait partie de ce vivier-là. Il réside aux États-Unis, certes, mais, il a baigné toute son enfance dans l’athlétisme ivoirien. Il est le fils de Koné Gaoussou, ancien athlète ivoirien qui a participé en 1984, aux Jeux Olympiques et était meilleur sprinter en Afrique francophone dans les années 1960.  Le record personnel du fils aux 100 mètres a été flashé à 10.09. Aux 200 mètres, il travaille dur pour franchir le cap de 20.83, son record. Si on se base sur ses performances cette saison, Koné Abdoul est le meilleur ivoirien en ce moment, malgré son jeune âge. Arthur Cissé Gueu, chez les seniors, a réalisé un chrono de 10.15 aux 100 mètres.

Aux 100 mètres, le pays peut commencer à fonder des espoirs sur N’Goran Gnamien Néhémie. La pépite ivoirienne du sprint qui vit et se bonifie dans le pays, espère passer sous la barre de 10.49, son record personnel. Il ne demeure pas moins une des valeurs sûres de l’athlétisme ivoirien.

Être le plus rapide sur le tartan, tel un guépard, c’est aussi le rêve que poursuit Diomandé Ibrahim. Il est aussi un spécialiste des 100 et 200 mètres. Son dernier record personnel est de 21.5 aux 200 mètres. Il espère prendre part, pour sa première fois, aux JO de Paris dans moins de 2 ans. Dans ce réservoir de talents presqu’intarissable, Allokoua Jean-Marc est un prodige ivoirien des 100 et 200 mètres. Le sprinteur a réalisé cette saison, un chrono de 21.33 pour ses dernières performances.

S’il se démarque de par sa spécialité, le triple saut en homme, lui, fait partie des talents qui s’apprêtent à éclore. Loin de la Côte d’Ivoire, à Lomé au Bénin, Attounbgré N’Zebou Guy Lebon monte en puissance. Il bénéficie d’une formation particulière.  Son record personnel en 2021 au Championnat du monde U20 était de 15.71 mètres. Quand on sait que le record national au niveau des seniors au triple saut est à 15.78, on peut déjà se rendre compte de la marge de progression du jeune prodige. Avec tous ces talents, on peut dire, sans risque de se tromper, que la relève ivoirienne de l’athlétisme est assurée. « À toutes ces performances, nous avons de jeunes talents qui sont issus de nos pôles d’entraînement », se félicite Poda Sié, directeur technique national. Pour lui, « tous ceux qui montent en puissance aujourd’hui, ne vont pas forcément, atteindre les niveaux de Murielle Ahouré, Cissé Gueu ou Ta Lou Marie Josée, mais certains pourront prendre part aux prochains JO de Paris. Mais ils doivent travailler. Ils vont faire leur preuve petit à petit ». 

 

Manuel Zako

Leg : L’avenir de l’athlétisme ivoirien s’écrit désormais avec de nouveaux visages.

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