Dans 12 jours, la FIF aura un nouveau président. La FIFA et la CAF manœuvrent pour Didier Drogba, mais le consensus semble difficile.
La méthode « consensus » de Gianni Infantino va-t-elle prospérer en Côte d’Ivoire ? C’est la grosse inconnue à 12 jours de l’élection. Ce qui ne souffre plus d’aucun doute, c’est que dans la course pour le fauteuil de président de la Fédération ivoirienne de football (FIF), la Fédération internationale de football association (FIFA) et la Confédération africaine de football (CAF) semblent avoir pris fait et cause pour un camp. Celui de Didier Drogba, en l’occurrence. Au lendemain de la visite du patron de la CAF, Patrice Motsepe en Côte d’Ivoire, du 4 au 5 avril 2022, l’Avenir avait révélé quelques dessous de cette présence en terre ivoirienne. Le journal panafricain, Jeune Afrique vient une fois de plus de confirmer les rumeurs sur des manœuvres souterraines de la FIFA et de la CAF en faveur d’un consensus autour de la candidature de Didier Drogba. L’ancien international footballeur serait donc le choix privilégié de ces deux instances du football.
Le poulain de la FIFA et la CAF
Officiellement, la visite de Patrice Motsepe en Côte d’Ivoire, intervenait dans le cadre des préparatifs de la Coupe d’Afrique des Nations 2023. Mais pour le patron de la CAF, c’était l’occasion de pousser quelques pions dans le processus électoral de la FIF. « Je dois rencontrer les parties prenantes des élections. Il n’y aura pas de perdant. Le football de ce pays mérite l’unité », a lâché Motsepe. À l’analyse de cette déclaration du patron de la CAF, lui-même pur produit d’un consensus, on peut clairement se rendre compte qu’il se fait le messager d’un consensus. Patrice Motsepe est allé plus loin en tentant de convaincre les plus hauts dirigeants ivoiriens. Il a rencontré le chef de l’État, Alassane Ouattara, avec qui il a abordé le sujet. Selon Jeuneafrique.com, devant le Président ivoirien, le dirigeant sud-africain a encore plaidé pour un consensus autour de la candidature de Didier Drogba. Selon des sources, « Motsepe misait sur une intervention du pouvoir politique, en sachant qu’aucun des deux candidats n’était favorable à un tel scénario ». En retour, le Président Alassane Ouattara lui aurait fait savoir qu’il ne saurait interférer dans une affaire sportive. L’hebdomadaire panafricain précise même que Gianni Infantino, président de la Fédération internationale de football association (FIFA) avait tenté une première fois d’intercéder auprès du président Ouattara, en vain.
Consensus autour de qui ?
Au terme de la période de dépôt des dossiers, le CONOR a enregistré 6 actes de candidatures, dont celles de Didier Drogba, Yacine Idriss Diallo et Sory Diabaté, les 3 véritables poids lourds de cette élection. À peine ébruitée, cette tentative de consensus s’est heurtée à une résistance. Et le premier à donner le ton, ce fut Yacine Idriss Diallo lors du lancement de sa campagne, jeudi dernier. « S’il y a un consensus dans cette élection de la FIF, ça se fera autour de moi, car je suis la solution pour le football Ivoirien, pour l’instant, mon équipe et moi, n’avons pas été contactés pour un éventuel consensus », a-t-il laissé entendre. Dans le camp Sory également, la question d’un potentiel consensus n’est pas à l’ordre du jour. On se prépare plutôt à aller au combat, d’autant que l’équipe déploie son artillerie dès ce 16 avril. Les candidats à l’élection de la FIF sont vraisemblablement en train de s’armer pour engager ce combat de titans qui connaîtra son épilogue au soir du 23 avril dans la capitale politique ivoirienne, Yamoussoukro.
Manuel Zako
