Ça ne va pas ! Les Jaunes et Noirs sont dans le dur... Les derniers résultats en compétition internationale du club ne militent même pas en sa faveur.
En trois rencontres comptant pour la phase de poule aller de la Coupe de la confédération africaine de football, les poulains de Me Roger Ouégnin n’ont pris que 3 points sur 9 possibles. Une piètre moisson qui met plus que jamais, l’Asec Mimosas dans une situation inconfortable. Après la claque reçue d’entrée contre les Tanzaniens du Simba Sports, on croyait les Mimos enfin lancés, à l’issue de leur éclatante victoire, le 20 février dernier, contre les Marocains de la Renaissance Sportive de Berkane. Les Jaunes et Noirs se sont complètement crachés au décollage, ce dimanche 28 février 2022, pour le troisième et dernier match des phases de poule dans le groupe D. L’Union sportive de la gendarmerie nationale du Niger s’est baladée (2-0) contre le champion ivoirien, sur ses installations du Stade Général Seini Kountché de Niamey. Comme lors de sa première sortie en Tanzanie, l’Asec Mimosas a payé cash, ses erreurs et errements défensifs. Le round d’observation permet de vite se rendre compte de la détermination et de l’ambition des joueurs de l’USGN. Séduisante contre la RS Berkane, on a vu dimanche, une équipe de l’Asec à la peine aussi bien physiquement que dans son dispositif tactique. La première mi-temps a été particulièrement calme et sans danger de part et d’autre. L’animation est plus dense dans le milieu du terrain avec beaucoup d’impacts et d’intensités. Les deux équipes se séparent sur le score de 0-0, mais la domination et la possession de balle des locaux ne seront pas sans conséquence pour les visiteurs.
Des erreurs, encore des erreurs…
Tout va se jouer au retour des vestiaires. La pression montre en deuxième période. Les initiatives se multiplient de part et d’autre en vue de prendre l’avantage. À force de pousser, pousser, les hommes de Julien Chevallier vont se découvrir. Ce qui leur sera fatal. À l’heure de jeu (63ème minute) l’attaquant de l’USGN, Déo Kokou Domenyo frappe l’Asec là où ça fait mal (1-0). Les Mimos se remobilisent et multiplient la pression sur la défense adverse, mais sans succès. L’USGN va tuer tout suspense. À la 83e, sur une longue ouverture, la défense des Gendarmes du Niger lance Adébayor Zakari Victorien Adjé, son attaquant vedette. Le joueur va faire parler sa puissance et sa vitesse. Il élimine les deux défenseurs Jaunes et Noirs à ses trousses, avant d’ajuster Cissé Abdoul Karim, pour marquer le deuxième but de l’USGN. Tous les assauts des champions ivoiriens resteront vains. Deux buts à 0, ce sera le score jusqu’au coup de sifflet final de l’arbitre togolais. La note aurait même pu être plus salée, si l’arbitrage n’avait pas refusé un but (pour position de hors-jeu) en faveur de l’USGN.
L'Asec à la traine
C’est la première victoire des Nigériens face à l’Asec Mimosas. Elle est d’autant plus importante qu’elle permet à l’USGN d’améliorer sa position au classement dans la poule D (2e avec 4 points). L’USGN s’était inclinée lors de la première journée face à Berkane (3- 5) et avant d’arracher le point du nul (1-1) à domicile face à Simba SC de la Tanzanie. À l’opposé, les Jaunes et Noirs font la plus mauvaise opération au terme des phases aller. Avec 2 défaites sèches et une victoire, les hommes de Julien Chevallier dégringolent à la dernière place en totalisant 3 points au compteur. Les Marocains de Berkane sont leaders du groupe avec 6 points. Les Tanzaniens du Simba chutent à la 3e place. Même s’il reconnaît les erreurs de son équipe, le coach de l’Asec Mimosas reste confiant pour la suite. « Rien n’est terminé », se persuade Julien Chevallier. Pour lui, « ça nous montre la difficulté du football africain ». Le technicien français pointe du doigt, des problèmes structurants. « Nous avons eu un match difficile, avec certaines conditions. Quand je vois qu’on ne peut pas jouer nos matches à domicile sur des terrains de qualité pour une histoire de siège dans les tribunes et que là, il y a 60 sièges dans les tribunes pour je ne sais combien de milliers de supporters, sur une pelouse catastrophique, c’est vraiment déplorable. Ce sont des conditions que nous connaissons, il fallait s’y adapter. Nous avons manqué par moments dans le combat, de présence athlétique. Il faut relever le niveau. On savait à quoi s’attendre, nous n’avons pas répondu présents ».
Ce n’est pas fini, mais...
Les Mimos le savent, il n’y a plus de calcul à faire. Il faut gagner et puis c’est tout. Une autre défaite pourrait très certainement écourter le parcours de la seule équipe ivoirienne engagée en compétitions africaines. « Il faut mettre les joueurs dans les bonnes conditions, mais ça n’explique pas notre match. Nous avons eu des occasions. Nous avons fait des erreurs sur des duels perdus, qui s’expliquent par l’intensité du match. Nous avons fait deux erreurs, sur deux situations et c’est là que nous devrions être plus vigilants », déplore le coach de l’Asec. Les phases retour de cette Coupe CAF démarrent dès le 13 mars prochain et les Mimos auront l’occasion de rectifier le tir face à l’USGN. La RS Barkane se rend en Tanzanie.
Manuel Zako
