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À quelques jours de l’ouverture de CAN : Quels Éléphants au pays des Lions

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Après une préparation presque bâclée à Djeddah en Arabie Saoudite, la sélection nationale de Côte d’Ivoire, amputée de plusieurs joueurs, se prépare pour la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) au Cameroun du 9 janvier au 6 février 2022.

 

Tout, absolument tout est inédit pour la 33e édition de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) au Cameroun. Il n’y a rien d’ordinaire et c’est peut-être ce qui va rendre cette édition inoubliable. Pour une première fois, sur le banc de la sélection nationale de Côte d’Ivoire à la CAN, Patrice Beaumelle est sacrément mis à rude épreuve. De quoi plomber encore plus le moral de ses troupes. Ces Éléphants, faut-il le rappeler, lors de leur dernier match officiel, ont complètement craqué contre les Lions indomptables du Cameroun en éliminatoires de la Coupe du monde. Face à ces nombreuses embûches qui se dressent, il va falloir bien plus que de l’envie aux Pachydermes, pour réaliser une bonne CAN. Avec ces Éléphants, on ne sait jamais. Tout est possible. C’est d’ailleurs, ce qui fait le charme du football.

 

Un moral à zéro, mais attention…

 

C’est ça ou une compétition de courte durée pour la Côte d’Ivoire.  Ce que la Covid-19 et les clubs européens imposent à cette édition de la CAN au Cameroun est invraisemblable. Toutes les équipes sont sous pression. Aucune préparation n’est cohérente. Toutes les sélections vivent la même galère. À 4 jours de l’ouverture de la compétition, la situation chez les Pachydermes est pour le moins rocambolesque. La Côte d’Ivoire va bientôt rallier le Cameroun après plusieurs jours de préparation à Djeddah, pour finalement rien de bien concret. L’équipe est dans un tunnel sans lampadaires. Elle va quitter l’Arabie Saoudite, sans livrer le moindre match amical dans ces conditions. « La rencontre amicale initialement prévue contre la Côte d’Ivoire est finalement annulée suite aux cas de Covid-19 au sein de l'effectif de la Côte d'Ivoire », révèle la presse comorienne. La raison ? Non seulement, l’équipe n’est pas au complet en raison de la libération tardive du contingent européen, mais en plus, elle est décimée par la Covid-19. Plusieurs joueurs sont encore attendus à Djeddah, sur les 28 sélectionnés. Placés en isolement en raison de Covid-19, Sylvain Gbohouo, Jean Evrard Kouassi, Sangaré Ibrahim et Serey Dié ont repris les entraînements, ce lundi 3 janvier 2022, avec le groupe. La veille, en provenance d’Abidjan, Franck Kessié (Milan AC), Cissé Abdoul Karim (Asec Mimosas) et Karim Konaté (Asec Mimosas) ont pris le train en marche. Ils n’auront que 4 jours pour régler les automatismes avant la grand-messe. Ce n’est pas le plus grave. Wilfried Zaha, Jean-Mickael Seri, Éric Bailly, Maxwell Cornet, Nicolas Pépé et tous les autres du contingent anglais manquent toujours à l’appel. Les joueurs arrivent au compte-gouttes. Difficile dans ces conditions pour un sélectionneur de peaufiner une véritable stratégie de jeu et concocter une équipe compétitive.

 

Trop d’absences pour créer des automatismes

 

Absent depuis le 20 novembre, le capitaine, Serge Aurier, a rejoué lundi soir avec son club Villarreal. Il devrait rejoindre, lui aussi, le groupe dans les heures qui viennent. C’est vraisemblablement la CAN la plus difficulteuse avec plusieurs inconnus à résoudre. Hormis celle de 2010, avec l’attaque du bus de l’équipe du Togo, à Cabinda en Angola, le 9 janvier de cette année, cette 33e édition au Cameroun est l’une des plus ‘’traumatisantes’’. Bien sûr, pour les joueurs et les staffs techniques. Il faut composer désormais avec la Covid-19, une préparation bâclée, des joueurs mis à disposition très tardivement. À cela, s’ajoute pour la Côte d’Ivoire, un cas de suspension. Le gardien titulaire de la sélection nationale, Gbohouo Sylvain, est à ce jour, suspendu par la FIFA pour soupçon de dopage. Le sélectionneur national envisage déjà le plan B, sans son gardien titulaire. Cependant, il maintient le portier dans le groupe en espérant l’aboutissement de l’appel de la décision. Le joueur lui-même est motivé et garde espoir. C’est clair, à cette CAN Cameroun 2022, les nerfs seront mis à rude épreuve. Les plus costauds psychologiquement, prendront certainement le pas sur les autres. Pour Yéo Martial, ex-sélectionneur des Éléphants, le football est fait justement de difficultés. « Oui, Beaumelle a de nombreux absents en ce moment, mais c’est ça le football, c’est ça la CAN. Vous pouvez perdre des joueurs en cours de route », fait-il savoir. « En 1992, j’ai dû composer avec beaucoup de joueurs en méforme. Diaby Sékana avait un genou hors service. Alain Gouaméné n’était pas à 100%. Il a fallu que les médecins le remettent en forme pour jouer cette CAN. En finale, nous avions Ben Sallah et Youssouf Fofana qui n’ont pas joué. Ils étaient pourtant deux éléments très importants de mon dispositif », rappelle-t-il, avant d’ajouter : « ce sont des choses avec lesquelles il va falloir composer ».

 

Manuel Zako

 

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