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Après la défaite face au Cameroun : Éléphants : Une élimination pour régler les vrais problèmes

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  Deux fois de suite, les Éléphants n’iront pas au Mondial. C’est la conséquence des crises et autres problèmes locaux à n’en point finir. Il faut se poser les vraies questions maintenant.

 

Après cette élimination, il y a forcément beaucoup de douleur, certes, mais il faut redescendre sur terre. Le football ivoirien a besoin d’un nouveau souffle et plus de dynamisme. La Côte d’Ivoire n’est plus cette foudre de guerre que toutes les nations craignaient. Le mal est profond. Il faut aller en profondeur pour trouver les solutions curatives. Quand Fernand Dedeh, journaliste, dit : « quand la maison est fissurée, quand la famille est divisée, le saupoudrage ne peut pas cacher la réalité », il n’a pas tort dans le fond. Pour lui, « l’équipe nationale ne pouvait pas continuer de cacher les problèmes du football et dans le football ivoirien. L’élimination des Ivoiriens est certes, dure à accepter pour beaucoup, mais elle permet de ramener tout le monde sur terre, pour régler les choses à l’endroit. Obliger le comité de normalisation à se concentrer sur sa mission principale, organiser les élections à la fédération ivoirienne de football ».

 

Sortir des calculs personnels

 

Les dirigeants du football ivoirien ont la solution aux problèmes des Éléphants et de tous nos clubs. Il faut sortir des petits calculs personnels et travailler ensemble. C’est peut-être de là que viendra le salut. Qui sait ?  Les Ivoiriens avaient privé les Camerounais du mondial 2006, avec le concours et le soutien des Égyptiens. Quinze ans plus tard, dira Fernand Dedeh, « les enfants de Paupol peuvent faire leur deuil. Enfin. Ils tiennent leur revanche ». Selon son analyse, « dans ce match, les Éléphants avaient de la place pour faire valoir leurs talents. Mais on ne joue pas une finale de coupe d’Afrique ou un match à enjeu avec autant de prudence, de précautions, de peur au ventre, autant de précipitations et d’imprécisions. Une finale se gagne dans la tête avec des joueurs qui obligent le destin à s’accomplir. Les Ivoiriens avaient la volonté, l’ambition de sortir vivants de cette opposition, mais le mental, l’esprit costaud, la force de caractère, la capacité d’imposer son jeu à l’adversaire, le ou les joueur(s) capable(s) de mettre le pied sur le ballon, ont manqué. Le talent était là. Mais la force du groupe, cet instinct de tueur, de baroudeurs était absent ».

 

Renforcer la cohésion chez les Éléphants

 

Koné Yaya Toutou rappelle qu’« avant le match, il y a eu beaucoup de problèmes à régler entre le sélectionneur et certains joueurs majeurs. Il faut les résoudre. Qui plus est, l'environnement des Éléphants est vicié. Il faudrait vivement que les élections à la FIF aient lieu pour qu'on sache à quoi s'en tenir ». À en croire notre consultant, « les bisbilles autour de la préparation, ont vite fait de plomber les ailes des nôtres. La sérénité n'est pas de mise, loin s'en faut. Vivement que tout rentre dans l'ordre, au bonheur des supporters. Quand vous êtes fragilisés, tout le monde en profite. Aujourd'hui, malgré son potentiel humain, du point de vue footballistique, la Côte d'Ivoire demeure faible. C'est un géant au pied d'argile. Tout le monde, même ceux qui nous vouaient un respect considérable, nous défient et nous toisent. Les exemples foisonnent ».

 

Manuel Zako

 

 

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