Société

Pollution d’une rivière, intoxication de 200 personnes à Zouan-Hounien: Le gouvernement rassure les populations 

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Près de 200 personnes ont été « légèrement intoxiquées » après avoir consommé le poisson d’un fleuve pollué par une fuite d’eau de décantation cyanurée de la mine d’or d’Ity, fin juin, dans la zone de Zouan-Hounien (Ouest).

Près de 4 mois après, le gouvernement se veut rassurant. « A ce jour, la situation est totalement réglée. L’eau est consommable, et les populations peuvent vaquer calmement à leurs occupations », a assuré le conseiller technique du ministre de l’Environnement, du Développement durable et de la Transition écologique, Dr. Lagaud Mayeul Alex. Il a présenté, ce mardi 22 octobre 2024 au Plateau, au cours de la tribune d’échange et d’information du Centre d’Information et de Communication gouvernementale (CICG) dénommée ‘’Tout Savoir Sur’’, les efforts du gouvernement pour réduire les effets néfastes des changements climatiques en Côte d’Ivoire.

« L’entreprise responsable de cette pollution a reçu une notification d’amende. Elle s'est vue intimée de se mettre en conformité et les procédures sont en cours. L’Etat a également pensé aux populations en dépêchant des équipes techniques sur le terrain pour résoudre la question », a indiqué le conférencier, par ailleurs secrétaire exécutif de la Commission Nationale de Lutte contre les Changements Climatiques (CNLCC).  

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Il a indiqué que « l’Etat prend en compte à travers la législation, tous les aspects de l’impact des activités minières et autres sur l’environnement. Nous avons un code sur l’environnement qui est très répressif. Toutes les entreprises qui polluent peuvent être lourdement sanctionnées et les montants peuvent aller jusqu’à 100 milliards Fcfa. Elles peuvent être fermées aussi. S’agissant de la pollution de la rivière dans la localité de Zouan-Hounien, le gouvernement a pris des mesures urgentes. Nous avons de nombreuses entreprises qui ne font pas d’étude d’impact environnemental.

Ces entreprises s’exposent à de lourdes sanctions de la part de l’Etat ».  Selon lui, la Côte d’Ivoire, pour lutter contre ces impacts négatifs des changements climatiques, dispose d’un ensemble de textes. Il s’agit notamment de la Constitution, du nouveau Code de l’Environnement, du Code de l’eau, du Code forestier, de la loi relative à l’aménagement, à la protection et à la gestion intégrée du littoral ivoirien, de la loi d’orientation sur le développement durable ainsi que leurs décrets d’application.

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Sur le plan international, la Côte d’Ivoire, a-t-il indiqué, est partie prenante de divers accords et conventions dont la convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques, la convention pour la lutte contre la sécheresse et la désertification, la convention sur la diversité biologique et l’accord de Paris de 2015 sur le climat.
« La question des changements climatiques est cruciale en ce sens qu’elle touche à notre existence, à l’existence des populations parce que les effets des changements climatiques peuvent se faire ressentir à la fois sur la santé, l’agriculture, la terre, les transports, etc. », a expliqué Dr. Lagaud Mayeul Alex.

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À l’en croire, dans le domaine des transports, comme mesures pour réduire l’émission de gaz à effet de serre, le gouvernement travaille à développer entre autres, le covoiturage, les transports de masse comme le métro et la mobilité électrique. Dans le secteur de l’agriculture, il a fait savoir qu’un vaste programme d’agroforesterie est mis en place par le gouvernement pour atténuer les effets de changements climatiques. Dans le domaine de la foresterie, le gouvernement à travers plusieurs projets, dont le Projet de Paiement des Réductions d’Emissions autour du Parc National de Taï (PRE), s’est engagé dans une campagne de re-foresterie, afin de protéger les forêts qui constituent des poumons climatiques.  Sur la question du financement, Dr. Lagaud Mayeul Alex a fait savoir que   « conformément à l’évaluation de nos contributions déterminées au niveau national, la mise en œuvre des conditions d’atténuation et d’adaptation s’élève à 13 000 milliards Fcfa. Ce sont des ressources à mobiliser pour pouvoir mener à bien nos activités. Bien évidemment le budget de l’Etat ne peut pas couvrir tous ses besoins, c’est la raison pour laquelle le gouvernement mobilise la finance climatique ». A l’en croire, « le secteur privé, les organisations de la société civile et les partenaires techniques au développement ont un rôle important à jouer pour atteindre les objectifs ». 

Manuel Zako

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