« Nous sommes venus traduire notre confiance et nous lui faisons confiance ». Ce sont les mots de Paul Gnobo, Secrétaire général national du Mouvement des Instituteurs pour la Défense de leurs Droits Droits (MIDD), à l'endroit du professeur Mariatou Koné, au sortir de la rencontre entre la ministre de l'éducation nationale et de l'alphabétisation et 11 faîtières syndicales, lundi 30 septembre 2024 à son cabinet. Inscrits dans le cadre du dialogue permanent avec les partenaires sociaux, ces échanges ont été une occasion pour les deux parties de passer en revue le panier des négociations. Un panier désormais allégé avec la satisfaction de quelques préoccupations des enseignants, notamment la suppression des cours de mercredi et l'abrogation de l'arrêté 0041 qui interdisait aux directeurs d'écoles, la participation aux activités syndicales. C'est d'ailleurs, à juste titre qu’Arnaud Boka, premier responsable de l'Entente Syndicale Éducation-Formation, a remercié le gouvernement : « Madame, nous voulons ici, par votre biais, dire merci au président de la République et à son gouvernement pour toutes ces avancées notables. » Pour autant, les syndicalistes n'ont pas manqué de faire part à leur hôte, des revendications, d'ordre purement financier, qui restent encore dans le panier. Sur ces derniers points, la ministre Mariatou Koné s'est montrée explicite. « Ce sont des questions transversales qui n'engagent pas que le seul ministère de l'éducation nationale et de l'alphabétisation », a-t-elle indiqué, avant de réitérer son engagement à être toujours le porte-flambeau des enseignants, le plus gros contingent des agents de la Fonction publique, avec environ 60% de son effectif. Elle a rassuré davantage ses hôtes en arrêtant pour les jours à venir, l'organisation de deux séminaires pour examiner toutes leurs préoccupations.
Olivier Yéo
