Une délégation du réseau des parlementaires de la Banque mondiale était le mardi 25 juin 2024 à l'hôpital général de Yopougon et à la Caisse nationale de prévoyance sociale (CNPS) de la même commune. Cette mission en Côte d'Ivoire intervient dans le cadre de l'appui de la Banque mondiale dans la mise en œuvre de la CMU, et essentiellement l'enrôlement biométrique. Après les visites de la CNPS où se trouve un centre d'enrôlement biométrique et l'hôpital général de Yopougon, l'un des centres de santé où le fonctionnement de la carte CMU connait un succès, la délégation des parlementaires conduite par Marlène Malahoo Forte s'est réjouie de la mise en œuvre de la CMU en Côte d'Ivoire. ‘’ Le modèle ivoirien doit inspirer beaucoup de pays’’, a indiqué la cheffe de délégation, par ailleurs ministre des affaires Juridiques et Constitutionnelles de la Jamaïque. Me Adama Kamara, ministre de l'Emploi et de la Protection sociale, qui était accompagné de Dimba Pierre, ministre de la Santé, de l'Hygiène publique et de la Couverture maladie Universelle a souligné l'apport considérable de la BM dans la mise en œuvre de la CMU. " La banque mondiale a accepté les requêtes de notre pays pour qu'on substitue à l'ancien système d'enrôlement un système nouveau d'enrôlement plus protecteur de l'équilibre financier de la CMU, mais également protecteur des données à caractère personnel de tous les futurs patients enrôlés à la CMU. Cette nouvelle technologie nous permet de délivrer in situe les cartes des personnes enrôlées, mais mieux, la nouvelle technologie a été rendue itinérante". Poursuivant, le ministre Adama Kamara a indiqué qu’avec le soutien apporté au gouvernement par la BM "en Côte d'Ivoire, on ne doit plus avoir peur de la maladie parce que le président de la République a apporté la solution structurelle avec la CMU, cela avec l'aide de la BM". Pour les prévisions d'enrôlement au titre de l'année 2024, Me Adama Kamara a annoncé qu'elles se situent dans l'ordre de 20 millions de personnes à enrôler.
De son côté Marie-Chantal Uwanyiligira, la directrice des opérations de la Banque mondiale pour la Côte d'Ivoire a fait savoir que "la question de la CMU n'est pas seulement une question de santé. D'abord, Il est très important qu'il y ait une population saine et qui a accès aux services. Ensuite pour nous, un pays ne peut pas planifier les services s'il ne connait pas sa population. Donc en utilisant ce système qui est biométrique, ça permet de savoir qui est qui. Troisième élément, nous sommes à l'ère de la technologie, donc si on ne peut pas l'utiliser pour la démocratisation des services, dans ce cas on aura raté le tournant du social. Nous faisons un partenariat avec le gouvernement pour être sûr qu'on puisse utiliser la technologie pour accélérer l'accès aux services" a-t-elle indiqué.
Ernest Famin
