Ces dernières années, les résidents de Yopougon et d'Attécoubé ont été témoins de tragédies répétées, accentuées par les pluies diluviennes saisonnières.
Le vendredi 7 juillet 2023, 14 personnes ont perdu la vie, et 3 autres ont été portées disparues, victimes des conséquences directes des constructions anarchiques et du manque d'infrastructures adéquates de drainage et de gestion des eaux pluviales. Bien avant, le 5 octobre 2019, les glissements de terrain ont fait un mort à Yopougon Gesco.
En 2013, une partie de la chaussée de Yopougon Gesco s'est effondrée, empêchant les usagers de sortir d'Abidjan.
La liste des morts et des dégâts à Yopougon et Attécoubé et dans plusieurs autres communes d'Abidjan est loin d'être exhaustive.
On peut épiloguer sur la méthode utilisée par le district aujourd'hui, eu égard à la brutalité utilisée pour assainir cet environnement, notamment par la destruction d'une école qui n'aurait pas dû être construite dans un tel endroit. Il faut cependant admettre qu'il y avait urgence à agir, pour éviter d'être comme les damnés du tonneau des Danaïdes, condamnés dans les enfers à remplir un vase sans fond.
La décision de procéder au déguerpissement et à la démolition des constructions illégales n'est pas prise à la légère.
Elle est le fruit d'une analyse poussée des dangers que représentent ces structures non seulement pour l'intégrité des infrastructures publiques mais surtout pour la sécurité des populations.
Les opérations prévues, incluant le déguerpissement des populations, le curage des caniveaux, le redimensionnement des canalisations, et la réhabilitation de la chaussée, visent à créer un environnement sûr et durable pour les habitants. Ces mesures, bien que drastiques, sont nécessaires pour prévenir de futures catastrophes.
Yacouba DOUMBIA