Le secteur aquacole est organisé en interprofession depuis le 17 mai 2023. Cette organisation regroupe trois collèges, à savoir le collège des producteurs, le collège des agro industries et le collège des commerçants. Les acteurs de l’InterAqua veulent contribuer significativement au développement de la filière. Maurice Sawadogo a salué la démarche du ministre Sidi Touré, qui a consisté à rendre visite dans les locaux de leur siège pour s’enquérir de leurs préoccupations.
Il est impérieux qu’on ait une bonne collaboration et une excellente interaction entre nous
« Il est venu s’enquérir de nos préoccupations. Nos préoccupations, dans un premier temps, c’est la reconnaissance de notre interprofession et nous reconnaitre en tant que privé. C’est le privé qui développe tout ce qui est comme action. Nous voulons également avoir une collaboration franche entre le privé et le public et enfin permettre que les différents projets qui sont en Côte d’Ivoire, se rapportant à la filière aquacole ne se marchent pas dessus. Il est impérieux qu’on ait une bonne collaboration et une excellente interaction entre nous les acteurs privés», a souhaité le PCA de InterAqua. Interrogé sur l’état de santé de cette filière en Côte d’Ivoire, Maurice Sawadogo a déclaré qu’elle se porte bien : « L’aquaculture se porte très bien en Côte d’Ivoire. Au niveau de la sous-région Ouest africaine, nous venons en troisième position après le Sénégal et le Nigéria ». Pour Maurice Sawadogo, l’ambition de la Côte d’Ivoire n’est pas son classement, mais d’augmenter sa capacité de production de poissons.
Sur 700 mille tonnes, comment réduire la dépendance de la Côte d’Ivoire vis-à-vis de l’extérieur d’ici 5 ans
A terme, la Côte d’Ivoire veut mettre un bémol à sa dépendance vis-à-vis de l’extérieur en matière de poisson. « Ce n’est pas le rang qui nous intéresse, mais comment faire pour que la Côte d’Ivoire ne dépense pas assez d’argent à l’extérieur. C’est notre préoccupation première. Si la Côte d’ivoire a pu maitriser les autres filières agricoles en occupant la première place, pourquoi les autres acteurs qui se trouvent dans les autres filières comme la filière aquacole ne peuvent pas aussi occuper la première place. Sur 700 mille tonnes, comment réduire la dépendance de la Côte d’Ivoire vis-à-vis de l’extérieur d’ici 5 ans », tel est le défi que veulent relever les acteurs de cette filière.
Selon son premier responsable, au niveau de la production aquaculture sans pêche, la Côte d’Ivoire est à 10 mille tonnes sur 700 mille tonnes de poissons importés. Leur objectif selon leur plan stratégique en élaboration, c’est de produire près de 100 milles de tonnes dans les trois années à venir. Ce qui devra conduire à l’indépendance de la Côte d’Ivoire en matière de ressources halieutiques : « dans 10 ans, il faudrait que la Côte d’Ivoire parvienne à son indépendance en matière halieutique. Nous avons tous les moyens possibles pour pouvoir produire. Nous avons l’accompagnement de l’état ivoirien représenté par le ministre des ressources animales. Le reste dépend de nous les acteurs. Nous devons nous organiser et être disciplinés ».
Cette rencontre avec le ministre des Ressources animales et Halieutique a été l’occasion pour le ministre de les féliciter pour la mise en place de l’interprofession, car elle est « désormais la seule interlocutrice de l’Etat », a confié Maurice Sawadogo.
Ernest Famin