Un an après sa mise en route, l’année de la jeunesse en lien avec le Programme jeune du gouvernement (PJ-Gouv 2023-2025), ce sont plus d’un million de jeunes ivoiriens, qui ont été impactés. Lors de son discours à la Nation, le 31 décembre dernier, le président de la République, Alassane Ouattara, s’est félicité des résultats obtenus à mi-parcours, des programmes de formation, de mise en stage et d’insertion professionnelle et de financement des projets des jeunes. Invité le dimanche 7 janvier de l’émission NCI 360, le ministre de la Promotion de la jeunesse, de l’insertion professionnelle et du service civique, Mamadou Touré, a communiqué sur toutes ces initiatives, détails par détails, afin de permettre aux citoyens ivoiriens, de comprendre d’abord, ces résultats, et ensuite, de mieux cerner la mise en œuvre du PJ-Gouv 2023-2023. Il a d’abord rappelé que « dans notre pays, nous avons 22 millions de personnes qui ont moins de 30 ans.
La population active se chiffre à 14 millions de personnes. Chaque année, ce sont 300.000 à 400.000 jeunes qui arrivent sur le marché du travail. Ce programme qui vient consolider toutes les initiatives prises par le gouvernement, ces 10 dernières années, vise à amplifier les initiatives en faveur des jeunes. Si vous avez un million de jeunes impactés, vous comprendrez que c’est largement en deçà de ce que représentent les jeunes dans la population ». Selon lui, « il y a une tendance aujourd’hui, car certains diront qu’ils n’ont rien vu de ce qui a été fait. D’autres diront qu’ils ont entendu parler de l’Agence Emploi jeunes, mais qu’ils n’y sont pas allés et les derniers diront qu’ils ont bel et bien bénéficié de financements. En dépit de tous les moyens qui sont déployés pour communiquer sur ces programmes, les jeunes ne vont pas à l’information ».
Plus d’un million de jeunes impactés sur des prévisions de 700.000 jeunes en 2023
Emplois durables et stables des jeunes, adéquations formation-emploi, impact réel des programmes sur le chômage, communication sur les offres et opportunités… Ce sont autant de préoccupations de fond, qui ont été adressées au ministre Mamadou Touré au cours de cette émission, pour lesquelles il s’est fait l’effort de donner des éléments de réponse. « Pour cette année 2023, ce sont 700.000 jeunes qui devraient être impactés. Nous en avons impacté plus d’un million. À l’horizon 2025, ce sont 1,5 million de jeunes qui doivent être impactés. Si cette tendance se poursuit, c’est dire que nous allons largement dépasser ces chiffres », a-t-il assuré. Mamadou Touré a lancé un message à l’endroit de ceux qui, jusque-là, refusent d’accorder du crédit aux chiffres annoncés.
« J’ai entendu beaucoup de choses sur les chiffres. Les chiffres sont le reflet d’une situation réelle. Nous avons 1400 jeunes qui sont sortis des centres de service civique. Le centre de Bouaké a accueilli à lui seul, 500 jeunes. Il y a eu une cérémonie de remise de diplômes, les noms ont été publiés. Il y a 5000 jeunes en formation dans les métiers des sports. Il y a 20 000 jeunes recrutés en tant que bénévoles pour la CAN, la liste est publiée. Il y a 10 000 jeunes recrutés comme volontaires pour la CAN. Les images sont là. Nous avons 129 000 jeunes qui ont eu un emploi direct, avec près de 99 000 emplois grâce à la dynamique du secteur privé. La différence, c’est avec l’administration publique, notamment les concours de CAFOP, concours de la Fonction publique, concours de la gendarmerie... », a-t-il expliqué. Et de poursuivre : « nous avons 14 établissements techniques qui sont en cours de construction, notamment à Gbeleban, à Botro, à Diabo, à Kong, vous avez la possibilité d’aller vérifier. Quand on dit que la piscine Dominique Ouattara de Bingerville a été rénovée, les faits sont palpables. Il y a 8 Agoras, à Toumodi, Guiglo, Abobo, tout est là ».
Des chiffres et des actions concrètes
Sur la question des lycées professionnels, il a fait noter que certains étaient bel et bien prévus, mais d’autres ont été ajoutés au cours de l’année de la jeunesse. Dans son exposé, le porte-parole adjoint du gouvernement a indiqué par ailleurs, qu’au départ, il y avait 19 représentations de l’Agence Emploi Jeunes sur toute l’étendue du territoire. Selon lui, « à partir du programme social du gouvernement, nous avons pu obtenir 201 représentations. Aujourd’hui, dans toutes les mairies de Côte d’Ivoire, vous avez une Agence Emploi Jeunes. S’agissant des jeunes en milieu rural, pour cette année de la jeunesse, en lien avec le ministère de l’Intérieur, toutes les sous-préfectures ont été transformées en structures d’accueil, pour que des jeunes en milieu rural puissent accéder à l’information. Cette politique qui vise à rapprocher des jeunes, l’information concernant ces programmes se poursuit et mon ministère n’est pas le seul engagé. Partout où il se trouve, sans se déplacer, un jeune qui a un smartphone, peut avoir toutes les informations concernant l’Agence Emploi Jeunes », a-t-il réaffirmé.
Le ministre en charge de Promotion de la jeunesse, a soutenu : « mieux les jeunes sont formés, plus la question de l’emploi stable sera résolue. C’est lorsque le jeune n’a pas eu de formation réelle, qu’il est dans la précarité ». Concernant la formation, Mamadou Touré a indiqué qu’il y a « la formation classique avec l’enseignement général et technique. Et il y a l’école de la Deuxième chance, pour ceux qui, malheureusement, ont quitté le circuit normal de formation pour diverses raisons ». Plus de 74 000 jeunes, a-t-il informé, « ont bénéficié cette année, de ce programme. Nous allons amplifier ce programme. Dans ce programme, nous avons des jeunes qui ont fait l’université et les grandes écoles, dans des formations qui ne leur permettent pas d’être compétitifs sur le marché de l’emploi. Il faut leur offrir la chance d’être insérés ».
Maintenir le cap et faire encore plus jusqu’en 2025
L’année de la jeunesse, a-t-il éclairé, « n’a pas seulement été des initiatives de financement, mais aussi des réformes majeures pour faire évoluer la situation des jeunes en Côte d’Ivoire ». Toujours sur la question de la formation, l’invité de NCI 360 a laissé entendre que ce sont « plus de 21 000 jeunes, cette année, qui ont été touchés par le programme des stages de qualification. Nous avons mis en stage d’immersion, près de 11 200 jeunes, élèves et étudiants, afin que ces derniers puissent comprendre le fonctionnement du monde du travail. L’année de la jeunesse, c’est aussi ça ». Pour le ministre donc, « en termes de volume des initiatives, cette année, nous sommes à une tendance en large progression, et cela doit pouvoir continuer jusqu’en 2025, la problématique de l’insertion professionnelle des jeunes ».
Manuel Zako
