Selon le maître d’œuvre, les travaux de construction de l’internat du Lycée technique d’Abidjan prendront fin en juin 2025. Cet internat sera composé de 6 blocs de résidence, 606 chambres avec une capacité de 2456 lits. Egalement, une conciergerie, des terrains de volleyball, handball, tennis, un restaurant de 1050 places pour les apprenants et 50 pour les enseignants avec une cuisine. Un cabinet médical sera institué au sein dudit internat. Il sera composé de 4 salles de soin, 2 infirmeries, une pharmacie, un bureau d’assistance sociale et un bureau de médecin. Afin de permettre aux élèves de pouvoir s’approvisionner des denrées de premières nécessités à proximité de leur école, cette œuvre architecturale comprendra aussi un bloc commercial.
La construction de l’internat est salutaire et permettra de résoudre les problèmes de déplacement, d’encadrement, de sécurité et surtout de santé liés à la mauvaise alimentation de nombreux élèves
4 magasins et 3 kiosques seront ouverts à cet effet. Selon N’Guessan Koffi, la construction de cet édifice permettra de résoudre la problématique de la sécurité et la bonne alimentation des élèves dudit lycée. « La construction de l’internat est salutaire et permettra de résoudre les problèmes de déplacement, d’encadrement, de sécurité et surtout de santé liés à la mauvaise alimentation de nombreux élèves. (…). Un plan de gestion de l’internat dans ses composantes nécessitera les contributions des autres lycées, notamment, le Lycée professionnel hôtelier de la Riviera et Mohamed VI de Yopougon pour la restauration. D’autres lycées interviendront dans la maintenance des infrastructures et des équipements », a expliqué le ministre. Robert Beugré Mambé, ex-pensionnaire du Lycée technique d’Abidjan a expliqué les fondements d’un internat au sein d’une école.
Je me réjouis donc que le programme Académie des talents fasse de la réhabilitation des internats ou de leurs constructions une priorité absolue
« Dans le cadre de sa vision 2030, le président de la République Alassane Ouattara dans son discours du 14 décembre 2020, a énoncé de façon claire que l’éducation, la formation et l’emploi sont les priorités du gouvernement. En outre, en décrétant 2023, comme l’Année de la jeunesse, et en validant le programme Jeunesse du gouvernement, il mobilise l’ensemble de l’appareil de l’Etat dans la mise en œuvre d’actions concrètes et cohérentes pour le bien-être de la jeunesse (…). Je connais l’importance que peut jouer un internat dans la qualité de l’enseignement en particulier pour les enfants des familles éloignées d’Abidjan et originaires des zones éloignées du pays. Je me réjouis donc que le programme Académie des talents fasse de la réhabilitation des internats ou de leurs constructions une priorité absolue », a déclaré le Premier ministre à l’endroit des élèves tout en les incitant à l’amour de l’école et à ne pas avoir peur des mathématiques.
Le Lycée technique d’Abidjan en plus de ses formations classiques a ouvert ses classes préparatoires aux grandes écoles. Il s’agit de créer un autre écosystème pour lui permettre d’asseoir un rayonnement tant au plan national qu’à l’échelle sous régionale.
Construit depuis 64 ans, le Lycée technique d’Abidjan repose sur les filières industrielles E, F1, F2, F3, et les filières tertiaires G1, G2 et B. Il est cependant victime de la baisse de ses effectifs d’apprenants, surtout dans les filières industrielles.
L’apport de l’Année de la jeunesse
Présent à cette cérémonie, Mamadou Touré ministre de la Promotion de la jeunesse, de l’insertion professionnelle et du service civique a profité de l’occasion pour dresser le bilan des activités en lien avec l’Ecole de la deuxième chance. Un programme initié par le ministère de l’Enseignement technique de la formation professionnelle et de l’apprentissage, en vue de former des jeunes qui sont sortis tôt de l’école ou qui se sont mal orientés dans leurs filières d’activités. Ils sont 74 874 jeunes qui ont bénéficié de ce type de formation pour 10.533.582.391 F CFA sur toute l’étendue du territoire national. Selon le PJ Gouv, d’ici à l’horizon 2025, 1.500.000 jeunes doivent être insérés professionnellement.
L’apport des métiers de la grande distribution
Dans le but d’insérer les jeunes qui ont interrompu leurs cursus scolaires, le ministère de l’Enseignement technique de la formation professionnelle et de l’apprentissage a initié des formations en lien avec les métiers de la grande distribution. Ce sont, la vente en boucherie, en poissonnerie, fruits et légumes, charcuterie fromage traiteur et d’employé polyvalent. Ainsi, la 1ère cohorte comprenait 158 jeunes avec 80% d’insertion professionnelle. La 2e comportait 500 jeunes avec un financement estimé à 215 228 000 F CFA, dont 74% de taux d’insertion. La 3e cohorte a été lancée le vendredi 15 décembre 2023. Celle-ci vise 650 jeunes pour un financement à hauteur de 451 935 000 F CFA. Selon Mamadou Touré, les deux dernières cohortes s’inscrivent dans le cadre de l’année de la jeunesse.
L’Ecole de la deuxième chance inclue des formations en alternance de 25% d’enseignement théorique dans les établissements techniques et professionnels et 75% de formation pratique en entreprise. La 3e cohorte est caractérisée par l’intégration dans le programme du métier de Manager ou chef de rayon. Et ce, pour une durée de formation de 8 mois. Un nouvel établissement a été identifié, à savoir, le Lycée Professionnel Commercial de Cocody. Cette 3e édition s’étendra aussi à l’intérieur du pays. Elle permettra de recruter des candidats au métier d’employé polyvalent qui se fera au Lycée Technique de Bouaké.
Elle prend en compte la formation et l’appui apporté à 50 référents de parcours. Ils seront chargés d’accompagner les apprenants afin de réduire les taux d’abandon.
Bema Bakayoko