Société

Renaissance de la région du Cavally par le Tourisme: Anne Ouloto partage sa vision du développement à la CGECI Academy

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Anne Ouloto milite pour un partenariat entre le secteur privé et les présidents des régions. (Ph : DR)
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L’édition 2023 de la CGECI Academy a ouvert ses portes le jeudi 26 octobre 2023 au Sofitel Abidjan Hôtel Ivoire. La problématique du développement de l’industrie hôtelière en Afrique a été au centre d’une table ronde. La ministre d’État, Anne Désirée Ouloto, a partagé sa vision en tant que présidente du Conseil régional du Cavally.

« Industrie touristique, levier de développement des services et des économies », tel était le thème de ce panel. Lors des échanges, Anne Désirée Ouloto, ministre d’État, ministre de la Fonction publique et de la Modernisation de l’Administration, invitée à se prononcer sur la question, a présenté les atouts touristiques de sa région. Aussi variés que divers, ces atouts, selon l’élue, sont insuffisamment exploités. C’est pourquoi, elle a exprimé sa satisfaction pour l’initiative de cette table ronde, forte enrichissante.  « Nous avons eu l’occasion, chacun en ce qui le concerne, de partager son rêve et ses ambitions pour son secteur spécifique à l’intérieur de cette thématique, qui a trait à l’industrie touristique et au développement.  Je voudrais indiquer que j’ai apprécié la pragmatique à travers la mise en exergue des difficultés, des limites aux ambitions de notre mission ». Parlant de partages d’expériences, à l’occasion de cette 11e édition de la CGECI Academy, la présente du Conseil régional du Cavally a déclaré : « Nous avons eu l’occasion de voir à travers les interventions des uns et des autres, des approches de solutions qui sont des approches très pertinentes. Si elles bénéficient de la volonté politique, elles pourraient nous permettre de faire bouger les lignes. C’est la raison pour laquelle, je considère que cette table ronde doit être l’opportunité d’un nouveau départ à travers la solidarité, la mobilisation des intelligences ».  

Poursuivant, elle a affirmé la volonté du Gouvernement d’œuvrer au rayonnement du tourisme. Toute chose qui commande une vision commune entre les parties prenantes : « Nous voulons faire de l’industrie touristique, une bonne opportunité pour le développement en Afrique, dans la sous-région et en Côte d’ivoire. Nous devons nous mettre ensemble courageusement en toute responsabilité. Le Gouvernement ne peut pas tout faire et nous en sommes conscients. En tant que présidente de région, je suis très heureuse et je voudrais prendre l’engagement d’en parler à la faitière pour que nous puissions initier une table ronde avec les sachants que vous êtes, pour voir comment nous pouvons déplacer ces discussions au niveau des régions et districts de Côte d’Ivoire pour en tirer un meilleur profil »,

Les faiblesses de l’industrie hôtelière

Pour sa part, Mossadeck Bally, président du Conseil national du patronat du Mali, a relevé les faiblesses du développement de l’industrie touristique en Afrique. Ils sont de quatre ordres, en autres l’insuffisance de financement et le problème de la formation.

« Nous n’avons pas suffisamment de financement sur le continent. Et selon les statistiques, seulement 28% des besoins de financement en Afrique sont satisfaits par le système bancaire. Le ratio est de 100% en Europe et aux États-Unis. C’est un réel souci et nous appelons à un vaste programme de financement des infrastructures touristiques et hôtelières en Afrique, parce que si on veut développer cette industrie pour créer des dizaines de millions d’emplois dont on a besoin, il nous faut des financements en abondance et à des coûts abordables », préconise-t-il.  Puis de poursuivre : « il y a une grosse lacune au niveau de la formation. Dans quasiment tous nos pays, il n’y a pratiquement pas de formation aux métiers de l’hôtellerie et du tourisme. Nous, au groupe AZALAÏ, nous avons créé deux centres de formation, un à Bamako et un autre à Ouagadougou. Là également, nous appelons à un partenariat public-privé entre les professionnels de l’industrie du tourisme et les États pour créer partout sur le continent, des centres de formation, des écoles hôtelières, parce que c’est une industrie de service, et qui dit service, dit capital humain pour rendre ce service », a fait remarquer l’homme d’affaires malien.

 

Ernest Famin

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