Société

Cote d’ivoire / Les libraires s’insurgent contre la vente de livres et fascicules dans les écoles

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Abidjan, le lundi 5 juillet 2021 (lavenir.ci)-L’auditorium de la Bibliothèque Nationale d’Abidjan-Plateau a abrité vendredi, la 2e assemblée générale extraordinaire. A cette occasion, le président de l'Association des libraires et détaillants de livres de Côte d'Ivoire (Aldlci), a marqué son indignation face au phénomène de la vente des livres et autres documents (fascicules, photocopies) dans les établissements scolaires de Côte d'Ivoire.

Ce phénomène, selon lui, se généralise et a des conséquences dommageables sur le secteur de la librairie et des détaillants de livres, notamment, la fermeture des libraires et le chômage des acteurs qui pourtant, payent les impôts et taxes. Face à cette situation, le premier responsable des libraires de Côte d'Ivoire a fait savoir, qu’ils ont plaidé et obtenu du chef de l'État, la prise d'un décret qui réglemente l'activité du livre et qui stipule que "seul le libraire agréé et le détaillant agréé ont le droit de vendre le livre en Côte d'Ivoire".

Relativement à cette situation qui perdure dans le système éducatif, tant au niveau social et économique, le président des libraires et détaillants de livres a dit compter sur la bonne collaboration de tous pour faire respecter la chaîne du livre qui part de l'éditeur au distributeur, en passant par le libraire et le détaillant. Selon Coulibaly Boubacar, président de (l’ALDLCI), la librairie est délaissée au détriment de la vente illicite directe des livres. « Le niveau de nos élèves est très bas, aujourd’hui la librairie est délaissée au détriment de la vente illicite directe des livres. Les enseignants, les écoles ne sont pas les lieux de vente de livres, c’est de l’anarchie. Nous sommes commerçants, nous sommes des contribuables de l’Etat de Côte d'Ivoire. On souhaiterait que l’Etat essaie de se pencher sur la loi sur le commerce. Nous les libraires, nous tirons le diable par la queue, rien ne va chez nous. Tant que la librairie ne va pas être mise à sa place, c’est sûr que l’école ne va pas bien se sentir. Nous crions notre ras-le-bol, nous sommes fatigués, nous sommes en même temps parents d’élèves, nous murmurons en silence. Ces livres qui doivent être vendus normalement à 1000 FCFA, les enseignants les vendent à 3 000 FCFA et plus grave, ils donnent des notes de bonus aux élèves qui les achètent. Nous sommes victimes en tant que parents d’élèves et victimes en tant que libraires, nous sommes doublement victimes. Nous avons l’impression que les libraires ne sont pas écoutés. Aujourd’hui, notre objectif, c’est la reconnaissance de la librairie. Parce que la librairie dans le système scolaire est essentielle, mais elle est mise à côté, c’est le plus grand mal », a déclaré le président de l'Association des libraires et détaillants de livres de Côte d'Ivoire (ALDLCI), Coulibaly Boubacar. Toutefois, le président des libraires a révélé que la fabrication des fascicules est simplement une activité à but lucratif. Pour lui, ces fascicules n'ont rien à avoir avec le programme scolaire académique. Il serait urgent que les autorités du système éducatif prennent leur responsabilité.

Venance KOKORA

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