Hier, mardi 20 juin 2023, l’État, via le ministère de la Solidarité et de la lutte contre la pauvreté, était aux côtés des familles endeuillées afin de les soutenir dans cette épreuve. Cette visite fait suite à la disparition dans des conditions tragiques, de 7 fillettes. En effet, le jeudi 15 juin dernier, dans un campement du village d’Ebokoffi (SP d’Anyamé, département d’Aboisso), 10 écolières tentent de rejoindre leur lieu de traversée quotidienne sur le fleuve Bia, en vue d’accéder à leur école coranique. La pirogue dirigée par Kabaya Toumani, compte à son bord, les 10 écolières dont l’âge varie entre 8 et 14 ans. Une fois sur l’eau, à 15 mètres de la rive, la pirogue va heurter violemment une souche de bois mort non aperçue par le piroguier. L’engin se renverse et déverse ainsi ses passagères sans gilets de sauvetage dans le fleuve. Le piroguier, tout seul à savoir nager, parvient à sauver la vie de 3 fillettes sur les 10. Le bilan est lourd, 7 fillettes mortes. À chacune des familles éprouvées, la ministre, Myss Belmonde Dogo, a remis une enveloppe de 500.000 Fcfa au nom du gouvernement. Quant aux 3 miraculées, elles ont reçu chacune, la somme de 50.000 f. « En pareille circonstance, la douleur rend silencieux. Mais, nous sommes porteurs du message du gouvernement. Nous sommes avec vous au nom du président de la République, pour vous dire yako. Nous ne pouvions pas ne pas être avec vous », a soutenu la ministre de la Solidarité et de la lutte contre la pauvreté. « Que ce malheur ne soit pas une source de dispute familiale ou communautaire. Il faut retenir que c'est la volonté de Dieu », a-t-elle exhorté. Elle a insisté : « pour les rescapées, il faut les couvrir d'affection et d'attention. Elles ont vu 7 de leurs camarades périr, même des adultes auraient du mal à le supporter. Leur survie est la preuve de la puissance de Dieu qui seul décide de tout ». Au nom des familles des victimes, M. Diallo, a plaidé pour la libération du piroguier, incarcéré pour nécessité d'enquête après le drame. « Il faut préciser qu'il transportait les enfants quotidiennement de façon bénévole et non lucrative. Seul adulte lors du drame, il a pu sauver 3 des 10 filles qu'il transportait », a-t-il tenu à souligner. « Nous allons plaider pour le piroguier afin que sa peine soit allégée », a répondu Myss Belmonde Dogo.
Manuel Zako
