Il est de notoriété que l’Administration publique fait l’objet, de façon permanente, de critiques acerbes dues à sa lenteur dans la signature des actes administratifs. À l’origine de ces griefs, l’inexistence de solutions pérennes pouvant faciliter dans les meilleurs délais, le volume important dans la signature de documents administratifs. Pour trouver des remèdes à cette plaie, l’une des plus décriées de l’administration publique ivoirienne, Anne Désirée Ouloto s’est engagée dans ses nombreuses réformes, à travailler pour l’avènement d’une Administration publique entièrement digitalisée pour assurer la satisfaction des usagers. C’est tout l’intérêt de l’institution de la signature électronique dans le traitement et la délivrance des actes administratifs. Cette initiative consiste à intégrer la signature électronique, comme mode de signature alternative, dans la délivrance des documents administratifs. Par l’introduction de cette signature électronique, le ministère vise comme objectifs, l’allègement de la tâche aux signataires de documents administratifs ; la dématérialisation de la délivrance des actes administratifs ; la garantie de l’authenticité des documents administratifs délivrés et la facilitation les interactions entre les services ou administrations intervenant dans la production des actes administratifs.
Anne Désirée Ouloto s’est réjouie de l’aboutissement de ce processus de digitalisation, qui va contribuer significativement à la politique globale de modernisation de l’administration publique : « Je voudrais manifester ma joie à l’occasion du lancement effectif de la signature électronique dans l’Administration publique après son implémentation réussie dans mon département ministériel. Ce projet révolutionnaire obéit à la vision du Premier ministre, Patrick Achi, qui, à travers le Comité National de la Digitalisation (CNDigit), ambitionne de parvenir à une administration zéro papier en 2030. Les avantages inhérents induits de ce projet sont précieux aussi bien pour l’administration que pour l’usager-client. Nous pouvons entre autres, évoquer un accroissement de la sécurité des actes ; une célérité dans le traitement des actes ; un stockage aisé des documents », a-t-elle fait savoir. Dans le cadre de la généralisation de ce moyen de gestion, à l’ensemble des ministères, pour cette année 2023, quatre départements ministériels vont l’implémenter, a annoncé la ministre : « Pour 2023 quatre départements ministériels sont concernés. Mais nous espérons une généralisation de ce moyen de gestion au sein de tous les autres ministères ».
Pour sa part, Namahoua Bamba Touré, Directrice générale de l’Autorité de régulation des télécommunications de Côte d’Ivoire (ARTCI), s’est réjouie pour la contribution de la structure qu’elle dirige à la mise en œuvre de cet instrument digital. Elle a ajouté que « la signature électronique offre une solution moderne et sécurisée pour la gestion des actes administratifs dématérialisés. Elle permet de garantir l’authenticité, l’intégrité du document ».
Ernest Famin