Les persistances des mauvaises pratiques dans son département notamment les mutations déséquilibrées affectent le système éducatif et pénalisent de nombreux enfants du pays. Car ceux-ci, privés d’enseignants par la faute de ceux chargés de leur en donner.
La ministre se veut donner les moyens pour réguler ce secteur dont les pratiques sont monnaie courante. A cet effet, les enseignants, les inspecteurs de l’enseignement, les directeurs régionaux et les responsables de la direction des ressources humaines du ministère ont tous été interpellés sur ces pratiques peu recommandables.
« Il est inadmissible que dans un même pays, dans une même région, dans une même ville et sur un même site parfois, il y ait un excédent de personnel enseignant pour une même discipline dans certains établissements alors que d’autres connaissent des déficits. C’est pourquoi la gestion rigoureuse et rationnelle des personnels constitue l’une de mes priorités et un défi à relever », a dit madame la ministre.
Tous les ans, la direction des ressources humaines lance un mouvement des personnels de direction et du corps d'inspection. Cela permet aux travailleurs d'être promus ou tout simplement de changer d'air en allant servir l'école ivoirienne sous d'autres cieux. Mais force est de constater qu’à la rentrée scolaire, certains établissements scolaires font face à une rareté d’enseignants. Tout simplement parce que le système de gestion des mutations a dysfonctionné du fait d’une forte pratique des pots de vin pour muter, titulariser ou obtenir tout autre service.
Face à cette situation qui crée des agents fictifs, Mariatou Koné a invité particulièrement le directeur des ressources humaines à plus de vigilance. « Monsieur le directeur des ressources humaines, je vous mets, face à vos responsabilités. L’école publique doit demeurer véritablement un service public gratuit, au service des populations et des enfants de Côte d’Ivoire. L’inspection générale de l’éducation nationale doit jouer son rôle d’inspection, de contrôle, de suivi, et de sanction également. Quand vous ne rapportez pas les faits, c’est-à-dire que, vous êtes contre ce que je viens de dire, donc complices » a-t-elle conclut.
Joël DALLY