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Sécurisation, gestion des frontières: Diakalidia Konaté présente les enjeux de la politique ivoirienne

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Selon Diakalidia Konaté, la Côte d’Ivoire partage ses frontières aériennes avec les pays lointains dont le Sénégal, le Brésil et l’Angola.
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Diakalidia Konaté était face à la presse, mardi dernier, pour parler de la Commission nationale des frontières de la Côte d'Ivoire (CNFCI).

Il était, ce mardi 9 mai, l’invité du rendez-vous hebdomadaire d'information « Tout savoir sur », du Centre d’information et de communication gouvernementale (CICG). Diakalidia Konaté, secrétaire exécutif de la Commission nationale des frontières de la Côte d'Ivoire (CNFCI), a présenté les enjeux auxquels font face les frontières ivoiriennes. Selon lui, ces enjeux « ont appelé de notre part un diagnostic approfondi devant aboutir à un développement durable de ces zones à travers la mise en place de projets transfrontaliers et à caractères transfrontaliers au profit des populations, une sensibilisation à priori et à postiori pour la réussite du processus de délimitation , démarcation et réaffirmation ainsi qu’une intensification de la coopération intraservices, inter-services entre les agences aux frontières et interétatiques d’une part ainsi qu’un renforcement de la coopération bilatérale et internationale entre les acteurs frontaliers , de l’autre . Cela passe par l’amélioration de la sécurité humaine en assurant la participation des communautés à la gouvernance des frontières ».

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Djakalidja Konaté a déclaré que le défaut de matérialisation des frontières est la cause principale des problèmes récurrents parfois constatés dans les espaces frontaliers, notamment la question du terrorisme et de la porosité des frontières. Il s’agit aussi, de la récurrence de conflits fonciers constatés dans certains villages, dont de Kroissy (Ghana) ; Yéaleu (Côte d’Ivoire) et Douleu (Libéria) à la faveur du changement de lit du fleuve Nuon). Si tous ces problèmes ont semble-t-il, renforcé dans l’esprit des populations frontalières le sentiment d’avoir été abandonnées par l’Etat, M. Djakalidja Konaté invite les populations à être rassurées. Car, dira-t-il,  pour combler ce retard, le gouvernement ivoirien a inscrit au nombre des priorités, l’élaboration de la Politique nationale de gestion intégrée des frontières de la Côte d’Ivoire (PNGIF-CI). La mise en œuvre de cette Politique repose sur un plan d’actions d’une durée de 10 ans scindés en 2 phases. La phase 1 de 2024 à 2028 : constitue la phase de réalisation des actions prioritaires et urgentes en cohérence avec le PND 2021-2025 et intégrant les projets en cours, dont le montant est évalué à quatre cent quarante milliards quatre cent quarante millions francs CFA. (444.440.000.000 Fcfa) dont 30% du financement à mobiliser auprès de l’Etat et 70% auprès des Partenaires au Développement.

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La phase 2 : de 2029 à 2033 : est la phase de prolongement de la première et qui permettra de prendre en compte les résultats atteints à la première phase, les leçons et enseignements tirés de l’évaluation à mi-parcours et de l’évolution des questions de frontière au niveau régional et continental. Par la mise en place de cette politique, le Gouvernement vise à renforcer la présence de l’État dans les zones frontalières à travers la réaffirmation de ses limites territoriales, le renforcement de la sécurité, le renforcement de la résilience des populations frontalières, la gestion de la migration, l’amélioration de l’offre de service public aux populations, la promotion du développement socio-économique. Face à la presse, le rapporteur de la CNFCI a indiqué que cette structure a pour rôle d’assurer la coordination de l’ensemble des interventions et les inscrire dans un cadre programmatique structuré et cohérent. Dans le bref état des lieux des frontières ivoiriennes, qu’il a présenté, le conférencier a entre autre abordé les activités de délimitation et démarcation des frontières ivoiriennes ; l’état de la coopération transfrontalière entre la Côte d’Ivoire et ses pays voisins et la mise en place de la politique nationale de gestion intégrée des frontières de la Côte d’Ivoire. Selon lui, la Côte d’Ivoire partage au total 3927 km de frontières dont 3373 km de frontières communes avec 5 pays, le Liberia : 715 km, la Guinée : 732 km, le Mali : 598 km ; le Burkina Faso : 603 km et le Ghana : 725 km.

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En outre, la Côte d’Ivoire dispose d’une façade maritime longue de 554 km soit 4 460 km². Le pays, a-t-il ajouté, « partage également son espace aérien avec des pays proches comme le Burkina Faso, le Mali, le Ghana, le Liberia, la Guinée (avec lesquels elle a des frontières terrestres) et des pays lointains dont le Sénégal, le Brésil et l’Angola. Cela s’explique par l’existence d’une zone internationale en mer qui a été répartie entre les pays. De ce fait, la zone de responsabilité de la Côte d’Ivoire est adjacente à celle d’autres pays de la façade atlantique notamment le Sénégal, le Brésil et l’Angola ». Diakalidia Konaté, au cours de cette rencontre, a déploré la faible délimitation et démarcation des frontières avec le Burkina, le Mali et la Guinée. A l’en croire, les éléments naturels tels que les cours d’eau, les fleuves et forêts font office de frontières. Sur l’ensemble des frontières, a indiqué le conférencier, les activités économiques auxquelles s’adonnent les habitants des villages et campements portent principalement sur le secteur primaire, notamment l’agriculture à 72%, l’élevage (1%), la pêche (2%), l’exploitation forestière et minière (1%) et le secteur tertiaire avec le commerce (12%) et le transport (2%). Selon lui, il existe une forte intégration des peuples ivoiriens avec ceux des pays limitrophes. Les populations frontalières ivoiriennes cohabitent en bonne intelligence avec celles des populations en raison de forts liens familiaux et séculaires.

Manuel Zako

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