Après Yamoussoukro et certaines localités du district d’Abidjan, les équipes du ministre des Transports, Amadou Koné, ont, durant sept (07) jours, intensifié la sensibilisation, accompagnée de répression contre les mauvais chauffeurs.
Samou Diawara, Directeur de la communication du ministère des Transports, par ailleurs, chef de la délégation, a donné les raisons du choix d’Adzopé pour achever l’édition 1 de la Semaine nationale de la sécurité routière.
Quoique moins denses en zone urbaine, les accidents dans la région de La Mé sont récurrents sur la route nationale A1 traversant la cité.
« Ici, la communication du ministère des Transports est claire. C’est d’exhorter nos amis transporteurs, les chauffeurs, a adopté un comportement responsable. Raison pour laquelle M. le ministre Amadou Koné nous envoie vers vous pour attirer votre attention sur le fait qu’il y a trop de morts sur les routes en Côte d’Ivoire. Mais surtout, il y a trop de morts sur la route d’Adzopé. La voie qui quitte Abidjan pour rejoindre Bondoukou passe par Adzopé. Et cette voie est considérée comme une voie accidentogène. On se souvient du grave accident qui a eu lieu à Aniassué. Effectivement, cela est parti d’Adzopé. Le ministre des Transports sait que vous travaillez pour le Gouvernement. C’est pourquoi, il nous envoie pour que vous fassiez encore plus. Faites attention aux routes. Observez tout ce qui concerne les défaillances techniques de vos véhicules avant de prendre la route. Parlez à vos propriétaires. S’ils ne vous écoutent pas, garez le véhicule », a été on ne peut plus clair, Samou Diawara qui était accompagné du Patron de la PSSR, un détachement de son unité et de Vincent Coulibaly, Directeur régional des transports de l’Agnéby-Tiassa et de La Mé.
Éviter les stupéfiants
Rassemblés en grand nombre devant le stade municipal Alassane Ouattara de ville, la centaine de chauffeurs pour la circonstance, a reçu les consignes d’usage des émissaires du ministère des Transports. Fustigeant la consommation des stupéfiants au volant, Samou Diawara a été direct dans ses propos. « Il y a quelque chose que je vais dire, peut-être qui vous fera mal, mais il le faut. Arrêtez de consommer les stupéfiants ou de boire l’alcool au volant. Laissez les "trêmou trêmou", les tramadols et autres stupéfiants. Je sais de quoi je parle. Ce qui est important, c’est la vie des 5, 10, 15 souvent même, 60 personnes que vous tenez entre vos mains. Le ministre l’a dit récemment. En côte d’Ivoire, nous avons seulement 10% de la population qui ont des voitures. Ce qui veut dire qu’il y a 90 % qui sont transportés par vos soins. L’État de Côte d’Ivoire veut que vous gagniez de l’argent. Mais ce qui préoccupe l’État, c’est la vie des 90%. Parmi eux, il y a vos femmes, vos enfants, vos parents et vos amis. Donc, leur vie nous intéresse. Nous devons vous aider à avoir de l’argent. Mais nous n’allons pas vous aider à tuer nos parents et vos parents. Donc, chaque fois que vous êtes au volant, sachez que vous tenez la vie des 90% de la population ivoirienne », a assené le collaborateur du ministre Amadou Koné, avant de lancer la tournée de sensibilisation dans les rues avec le Commissaire divisionnaire, Touré Abdul Kader, Commandant de la PSSR, le Commissaire de la ville et le Commandant de la Brigade d’Adzopé.
Pris au piège
Tout comme dans les autres localités où la délégation est passée, les mêmes gestes ont été répétés à Adzopé avec le Commissaire Divisionnaire Touré. Joignant l’acte à la parole, séance tenante, un conducteur d’un car de transport de passagers, en direction d’Abidjan, soumis au test d’alcoolémie, est contrôlé négatif.
La distribution d’affiches de sensibilisation et les tests d’alcoolémie se poursuivent sur la voie principale. Un agent des services financiers de l’État passe également le test au scanner. Un coup de souffle à l’intérieur de l’appareil, l’éthylotest affiche à l’écran : ‘’Alcool’’. Les éléments de la PSSR se servent d’un autre instrument pour mesurer le degré d’alcool. Par chance, M. Coulibaly H. a 0, 28 G d’alcool par litre de sang, inférieur au seuil maximum de 0,8 G d’alcool par litre de sang.
Au marché central, un autre chauffeur, cette fois-ci, un taximètre, est au seuil de tolérance. Son test affiche 0,70 G d’alcool par litre de sang. Interrogé par le Commissaire Divisionnaire, ce dernier d’informer qu’il aurait un seul verre de bière avant de prendre le volant. Une explication qui ne convainc pas. Le Commissaire de faire changer de véhicule aux passagers, avant d’instruire Junior Diomandé, vice-président du Haut conseil des transporteurs, section région de La Mé, de ramener le taxi au propriétaire. Un membre de l’association des chauffeurs prend le volant, tout en prenant le soin de conduire l’indélicat chauffeur à son domicile.
Avant de mettre un terme à sa tournée de la sensibilisation, la patrouille a marqué un arrêt au corridor sud sur la nationale A1.
Olivier Yeo, envoyé spécial