Les souffrances des populations dans certaines zones du district d’Abidjan et des localités de l’intérieur du pays, relatives à l’approvisionnement, de façon régulière, en eau potable, pourraient diminuer. Le gouvernement veut y mettre un terme. Les coupures d’eau qui durent parfois des semaines, dans certains secteurs pour ne citer que le district d’Abidjan, vont connaître une baisse de régime. D’importants chantiers sont en effet, annoncés dans ce sens. C’est ce qui ressort de la feuille de route pour l’année 2023 du ministère de l’Hydraulique, de l’Assainissement et de la Salubrité.
Bouaké Fofana, ministre de l’Hydraulique, de l’Assainissement et de la Salubrité, a mis un point d’honneur sur cette question fâcheuse de l’eau potable à laquelle les populations sont souvent confrontées. Abidjan et plusieurs villes de l’intérieur vont bénéficier de projets pour le ravitaillement conséquent en eau potable, au cours de cette année 2023.
Il est prévu la réhabilitation de trente-six (36) barrages dans le cadre du Projet de réhabilitation des digues et seuils des retenues d’eau d’adduction en eau potable. En plus, 02 châteaux d’eau de 5000 m3 chacun, à Cocody-Béssikoi et Abobo Baoulé. Ils seront construits dans le cadre du Programme de renforcement du réseau d’eau potable d’Abidjan. De même, une station de 500m3/h et trois (03) châteaux dans les villages d’Abengourou, Ettienkro et Kodjinan, seront construits dans le cadre du Projet d’alimentation en eau potable à partir de la ville d’Abengourou et des villes environnantes sur le fleuve Comoé. Dans le même chapitre, une station de traitement de 240 m3/h, un château d’eau de 1000 m3, seront construits et 7.5 km réseau de distribution d’eau potable sera posé dans le cadre du Projet d’Alimentation en eau potable (AEP) d’Aboisso. Pour ce qui est des villes de Bouna et Bondoukou, il est prévu l’achèvement des travaux de réhabilitation du Projet d’approvisionnement en eau potable (AEP). Concernant la ville de Bouaké, le renforcement de l’alimentation en eau potable de la ville à partir du fleuve Bandama, se poursuivra. Ce projet d’un coût de 18,80 milliards, s’achèvera en 2023. Pour la ville d’Abidjan, il est prévu la finalisation pour 2023, du Projet de renforcement de l’alimentation en eau potable par la construction d’une station de traitement de 150 000 m3/jr sur la lagune Aghien, d’un coût de 110,48 milliards. Quant aux villes de Gagnoa, Sinfra ainsi que les localités environnantes, le Projet d’alimentation en eau potable démarré en octobre 2022, va se poursuivre. D’un montant de 16 milliards, ce projet va permettre d’alimenter 40 localités de ces régions.
Dans la même veine, mille quatre cent (1400) titres de propriété seront créés et 450 clôtures des ouvrages seront construites dans le cadre du projet d’Immatriculation foncière des ouvrages de production en eau potable. En outre, cinq mille (5000) PMH seront réparées, 2200 PMH seront remplacées et 100 forages seront réalisés dans le cadre du projet d’Appui au Programme Social du Gouvernement PA-PSGOUV. Dans les communes de Cocody et d’Abobo, il y aura la réalisation des travaux de dispersion de la production avec 26 500 km de conduites qui seront posées.
Ces différents projets qui devront prendre forme pendant l’année 2023, vont être renforcés par d’autres programmes dont les études vont démarrer à partir de décembre 2023. C’est le Programme d’Appui à la Sécurité de l’Eau et de l’Assainissement (PASEA), pour un coût de 125 milliards de F CFA. Ce programme prévoit la réalisation d’une station de traitement d’eau potable, 5 châteaux d’eau, 2 bâches, fourniture et pose de canalisation fonte et PVC. Les villes bénéficiaires de ce Programme d’Alimentation en Eau Potable, sont Gueyo, Issia, Daloa, ainsi que les localités environnantes.
Il y a également la construction des deux châteaux de 5000 m3 qui démarrera. Il y aura aussi le Projet de Construction de deux châteaux d’eau et de deux réservoirs à Gonzagueville et à l’INJS pour le renforcement de la capacité de stockage d’Abidjan Sud (2 réservoirs). Ce projet sera financé à hauteur de 14 milliards par la BOAD. À ces programmes, s’ajoutent la construction de deux barrages excréteurs de Bingerville pour un coût de 4,5 milliards francs CFA.
Ce qui est prévu dans le secteur de l’assainissement et de la salubrité
Pour ce qui est du volet assainissement et salubrité, le Projet d’Assainissement et de Résilience Urbaine (PARU), financé par la Banque Mondiale à hauteur de 157 milliards de francs CFA, qui concerne les villes d’Abidjan, Grand-Bassam, Dabou, Sikensi, Toumodi, Yamoussoukro, Tiébissou, Djebonoua, Bouaké, Korhogo, Sinématiali, Ferkessédougou, Ouangolodougou, Duékoué, Guiglo et Bloléquin, va se poursuivre.
Aussi, dans le cadre du Projet d’Aménagement de Gestion Intégré du Bassin Versant du Gourou (PAGIBVG), d’un montant de 32 716 000 000 FCFA, il y aura la réalisation de la station de pompage, l’équipement et la mise en route de l’unité de valorisation des déchets.
Il y a aussi un projet pour la construction de la station de boues de vidange d’Anyama et le raccordement de 10 000 ménages au réseau d’eaux usées à Abidjan. Ce projet s’inscrit dans le cadre du Programme d’amélioration durable de la situation de l’assainissement et de drainage de la ville d’Abidjan (PADSAD). Son coût est estimé à plus de 54 milliards (54 995 434 880 F CFA).
Ernest Famin