Société

Lutte contre les Mutilations Génitales Féminines: La ministre  Nassénéba Touré tire la sonnette d’alarme depuis Man

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À l’instar des autres pays du monde, la Côte d’Ivoire célèbre, le 06 février de chaque année, la Journée Mondiale de lutte contre les Mutilations Génitales Féminine (MGF).C'est la ville de Man qui a  accueilli la célébration officielle autour du thème: «Etablir des partenariats avec les hommes et les garçons pour transformer les normes sociales et de genre afin de mettre fin aux Mutilations Génitales Féminines».

La ministre Nassénéba Touré a au cours de cette cérémonie tenue à la préfecture de Man dépeint la situation des MGF en Afrique. «Selon l’OMS, en Afrique, 91,5 millions de femmes et de filles de plus de 9 ans vivent actuellement avec les conséquences des Mutilations Génitales Féminines» avant de s'exprimer sur le cas de notre pays, «En Côte d’Ivoire, la forme la plus pratiquée est l’excision dont 36,7% de femmes sont  victimes, avec 10% de filles de moins de 14 ans».  Selon elle, ces chiffres doivent nous interpeller tous à être actif pour mettre fin aux MGF. C'était l'occasion pour la ministre de décrier les conséquences que portent les MGF sur la vie des femmes qui en sont victimes. «Les femmes qui ont subi ces atteintes porteront toute leur vie ce lourd fardeau, avec tous les risques que cela comporte pour leur santé, sur leur fécondité et sur leur productivité à contribuer au développement de leur pays». Elle a expliqué le choix du thème de cette célébration qui lance un appel aux hommes et aux jeunes à s'investir d'avantage dans la lutte contre les MGF, à soutenir les femmes victimes.  «Emboitant le pas au Président de la République, Son Excellence Alassane Ouattara, qui a décrété 2023 « année  de la jeunesse », nous estimons qu’il est indéniable de mettre la jeunesse au cœur de cette lutte contre les mutilations génitales féminines, parce qu’ils ont la  capacité de faire bouger les lignes». En Côte-d’Ivoire, les statistiques en matière de MGF démontrent déjà une avancée notable.

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Ainsi, sur 6 040 cas de Violences Basés sur le Genre (VBG)  enregistrés en 2021, 26 cas MGF sont  signalés soit 0,42%.  Entre 2020 et 2021, les cas de MGF pris en charge sont passés du simple au double (de 13 à 26). Bien avant la ministre, c'est le premier magistrat de la commune de Man, Fofana Aboubacar qui a lancé un appel à toute la population pour sortir le Tonpki de la zone rouge. En effet la région du Tonpki occupe la 2e place en termes de cas de MGF. Autre point d'orgue de cette célébration, c'est la remise de chèques à vingt-huit(28) femmes victimes de MGF d'un montant total de 2.800.000F. Chacune recevra la somme de 100.000F pour mener une activité génératrice de revenus.

Chaque année, près de 4 millions de filles dans le monde, pour la plupart âgées de moins de 15 ans, risquent d’être victimes d’une Mutilation Génitale Féminine. Cette pratique se définie comme des interventions visant à modifier ou à endommager les parties génitales d’une femme ou d’une fille, sans raison médicale.

Ernest Famin

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