Dans le cadre de l’accomplissement de ses missions, le ministère de la Solidarité et de la Lutte contre la Pauvreté met en œuvre, plusieurs actions d’inclusion sociale, de solidarité nationale et d’action sociale, en vue de permettre aux populations les plus vulnérables, défavorisées et sinistrées, de bénéficier du soutien du gouvernement. En plus de ces actions, ce ministère a initié le concept de « Dimanche de la Solidarité ». Cette initiative s’inscrit dans la vision d’une Côte d’Ivoire Solidaire, vœu cher au Président de la République Alassane Ouattara. Elle consiste à visiter des familles et communautés partout en Côte d’Ivoire, dans le but de partager des moments de peine, mais aussi de joie, dans la solidarité réparatrice, participative, préventive et agissante, une fois dans le mois.
Ce dimanche 5 février 2023, plusieurs familles vivant dans des conditions précaires, ont reçu la visite, oh combien réconfortante de la ministre en charge de la Solidarité, Myss Belmonde. Cette journée dominicale, chargée d’émotions et surtout emprunte de partages, était l’occasion pour la ministre de redonner le sourire, au nom du gouvernement, à ces familles qui croyaient avoir tout perdu et n’espéraient donc plus rien de la vie. Il est 10h25 en ce dimanche très ensoleillé. M. et Mme Ballo, tous deux vivant avec un handicap à Abobo-Banco, dans une modeste pièce, attendent impatiemment la visite de la ministre de la Solidarité et de la lutte contre la pauvreté, accompagnée pour la circonstance, de la ministre des Affaires étrangères, Kandia Camara, maire d’Abobo. Le couple, avec ses 2 enfants dont une fille au CP1, arrive difficilement à joindre les deux bouts, malgré l’activité de cordonnier du père, et le commerce de la mère. Devant cette situation, le ministère en charge de la Solidarité se devait d’agir et vite. Des dons en vivres, non-vivres et des moyens financiers sont remis à la famille. En plus de cela, un magasin (conteneur) partiellement équipé, est offert à la mère, en vue d’y mener une activité génératrice de revenus. Le couple Ballo, contient à peine ses larmes. « Je ne sais quoi dire. Je suis vraiment heureux et ému devant ce geste du gouvernement. Je dis merci ! C’est un véritable soulagement pour ma famille », lâche M. Ballo. Il est 10h45, quand la délégation fait son arrivée au quartier Kennedy Clouetcha. Dans cette cour commune, la situation de Bamba Siagbé est alarmante.
Du sourire aux veuves et aux orphelins
Veuve depuis huit 8 années, cette mère de famille a perdu son feu mari Dosso Falikou. Il est décédé, assassiné, en se rendant au travail par les jeunes appelés « microbes ». Pis, le mal qu'elle traîne jusqu'à maintenant et qui la met en état d'infirmité, a commencé par une indigestion. Le coût des médicaments s’élève à 10.000 Fcfa le mois. Et le loyer à 20.000 f. Mme Dosso, avec ses deux filles, l’une en classe de seconde, ne sait où donner de la tête. La visite de la délégation ministérielle est un moment de vives émotions, de pleurs pour la mère et ses filles qui peinent à se contenir. Et pour cause. Le ministère a décidé de payer 15 mois de loyer à cette famille. Les cours pour la fille en classe de seconde sont complètement pris en charge. Une importante somme décaissée pour les soins de la mère, en attendant une prise en charge complète par le ministère de la Santé. Il faut ajouter à cela, un montant important octroyé à la grande fille pour une activité génératrice de revenus. Enfin, 300.000 pour tous les habitants de ladite cour. « Nous vous disons infiniment merci, madame la ministre », murmure, les larmes aux yeux, la mère souffrante. Après toute cette émotion de tristesse, il fallait bien un peu de joie.
Le cas de Yapo Josiane, vivant à Abobo N’Dotré, en est un. Cette mère a eu la grâce de donner la vie à des triplés depuis le 12 septembre 2022. Titulaire d’un BEPC, elle fait dans la vente d’eau, de jus, pour subvenir aux besoins de la famille. Sauf que les conditions sont de plus en plus difficiles. Avec un mari exerçant dans le convoyage de produits vivriers, les conditions avec leurs désormais 6 enfants, ne sont pas terribles. Yapo Josiane reçoit ce dimanche, des mains de la ministre Myss Belmonde, des dons en nature et en espèce, ainsi qu’un congélateur. L’objectif étant de lui permettre de mener une activité génératrice de revenus. Direction Yopougon. Koné Mamadou est père de 7 enfants. Ancien employé à la Zone industrielle de Yopougon, il perd d’abord, son emploi sans aucune indemnité de licenciement. Confronté au chômage, celui-ci a des difficultés pour subvenir aux besoins familiaux.
Une Côte d’Ivoire solidaire qui partage
L’année qui suit, il perd son épouse suite à une césarienne, deux jours après l’opération chirurgicale. Devant cette situation de précarité, le ministère de la Solidarité et de la Lutte contre la Pauvreté décide de lui venir en aide à travers des dons en nature et en espèce, dont un congélateur. M. Koné nourrit le projet de vente de glaces et d’eau. Le rêve est devenu réalité. « Je voudrais exprimer toute ma gratitude au gouvernement et surtout à la ministre », remercie-t-il. Nous sommes toujours à Yopougon. Madame Agoua, ancienne fonctionnaire, a été malade pendant 2 ans avant d’être amputée du pied par la suite. Devant sa situation de santé précaire, cette mère de famille va être encore éprouvée lorsque sa maison sera ravagée par un incendie causé par un court-circuit. La visite de la délégation, ce dimanche, jour saint, est une véritable bénédiction. Ce sont plusieurs ménages qui ont pu bénéficier de cette caravane de partage. Selon la ministre, Myss Belmonde, « le ‘’dimanche de la solidarité’’ reste une occasion rêvée pour le gouvernement de permettre aux populations les plus vulnérables de bénéficier de soutien. Je reste convaincue que si la solidarité intègre le quotidien des Ivoiriens comme nous le faisons à travers le pays, elle pourrait constituer la conscience des groupes sociaux comme moyen d’éducation vers une société solidaire ».
Manuel Zako