Cette action menée par le ministère de la construction, du logement et de l’urbanisme vise à assainir la commune et à lutter contre la pollution de la lagune causée par les eaux usées. Toutes les installations en bordure d’eau du quartier Aklomiabla seront littéralement rasées. La poursuite des activités d’assèchement de la lagune par voie de remblais, malgré les différentes mesures d’interdiction prises pour prévenir des catastrophes écologiques, met en danger les populations.
Le constat révèle l’existence de constructions érigées en violation des dispositions réglementaires applicables, en matière d’urbanisme et d’occupation des bordures lagunaires. En 2019, ce sont plus de 2,2 millions de m2 qui ont été remblayés dans le district d’Abidjan soit 597 342 m2 pour la commune de Koumassi. Pourtant, le gouvernement a adopté, en 2019, un décret interdisant le remblayage, les aménagements par endiguement, enrochement ou par tous autres types de travaux des rivages de la mer ainsi que des voies d’eau intérieures, en vue de résoudre les problèmes de sûreté, de sécurité de la navigation et de l’appropriation irrégulière du domaine public maritime, fluvial et lagunaire.
La persistance du phénomène a conduit le gouvernement à arrêter des mesures conservatoires, au sortir du conseil des ministres du 23 février 2022. Il s’agit notamment, de la suspension immédiate de tous les travaux de remblayage en cours jusqu’à la clarification foncière desdits remblais et de leurs impacts environnementaux, ainsi que la consultation préalable de l’Administration des Affaires maritimes et Portuaires avant la délivrance de toute autorisation de dragage.
Joël DALLY