Société

Les transitaires du fleuve Mano statuent sur les enjeux d’une union

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Des transitaires venus des 04 États ayant en partage le fleuve Mano, sont en conclave en Côte d’Ivoire à Abidjan, depuis le samedi 29 janvier 2022 dans le but de mieux structurer leur organisation face aux enjeux du moment.

 

 

 

Les participants à cette rencontre sont de la Guinée Conakry, de la Sierra Leone, du Libéria et de la Côte d’Ivoire. Ils ont entamé les discussions et la retouche des statuts et règlement intérieur qui devraient aboutir mardi 1er février 2022, à la présentation officielle de l'Union des transitaires du fleuve Mano. Selon Beiha Ferdinand, secrétaire général du syndicat autonome des transitaires de Côte d'Ivoire (SYNAT-CI), les assises d’Abidjan font suite à un consensus longtemps recherché entre les transitaires intervenant dans le bassin du fleuve Mano. « Le rassemblement d’Abidjan est le fruit d'un processus qui a commencé depuis longtemps. On a eu une première rencontre à Freetown (Sierra Leone), puis à Conakry, avant de revenir à Freetown. Nous sommes au dernier amendement pour aboutir à la concrétisation de l’union. On a posé les bases de la création de cette organisation qui doit résoudre les difficultés des transitaires du fleuve Mano. Le fleuve prend sa source au pied du Mont Nimba en Côte d’Ivoire et arrose tous les 04 pays membres. Il faut parler le même langage en termes de procédure douanière, de dédouanement de marchandises. C’est par ce processus qu’on a commencé en travaillant sur les textes (statuts et règlement intérieur) », a-t-il déclaré.

Poursuivant, le secrétaire général du SYNAT-CI a fait savoir que de cette alliance devrait « sortir le schéma du commerce Sud-Sud à partir des règles de la circulation des marchandises ». Un des défis majeurs qu’a souligné l’intervenant, est la nécessité pour les transitaires d’avoir une vision commune des règles des opérations de dédouanement, afin de mieux s’imprégner des réalités du terrain.

              

Ce que gagne la Côte d’Ivoire 

 

Pour Beiha Ferdinand, la Côte d'Ivoire a beaucoup à gagner de cette organisation des transitaires. Au plan sécuritaire, culturel, politique mais surtout, économique. « La Côte d'Ivoire a beaucoup à gagner. La création de cette union va lever un peu le voile sur beaucoup de choses dans les échanges avec les autres États. Nous avons du potentiel à vendre tout comme les autres États membres », a-t-il insisté.

Cependant, le secrétaire général du SYNAT-CI a appelé à l’unité des transitaires ivoiriens qui étaient absents à la rencontre. Il a suggéré que dans l’intérêt de la nation, les organisations nationales s’accordent sur l’essentiel. « J’appelle à l’union des autres organisations de transitaires dans notre pays. C’est dans l’union que nous pouvons défendre nos intérêts. Dans des pays, il y avait plus de 15 organisations qui ont fini par fédérer leurs forces. Pourquoi pas chez nous. Nous demandons aux autres organisations de transitaires de Côte d’Ivoire de nous rejoindre pour le combat », a lancé Beiha Ferdinand.

Auparavant, le secrétaire général adjoint du SYNAT-CI, chargé de la vie syndicale, a souligné l’importance de la mise sur pied d’une telle disposition à l’endroit des transitaires.

« Cette organisation a sa raison d'être. Elle peut faire beaucoup de choses déjà au niveau de la sous-région. Il y a même une représentation au niveau de la Côte d'Ivoire qui est rapprochée au ministère de l'Intégration. C’est la Côte d’Ivoire qui en assure la présidence de la rédaction des textes et nous sommes en train de travailler sur les textes. Je ne voudrais pas dévoiler les textes, mais il y a beaucoup d’opportunités pour le pays », a renchéri Innocent Kouamé.

Quant au président par intérim de l’union des transitaires du fleuve Mano, Mohamed Salah, il a émis le vœu que la réorganisation de leur union puisse faciliter les transactions entre les membres des différents pays. Il a exprimé sa satisfaction pour le travail abattu depuis la Côte d’Ivoire. « Nous avons rencontré le secrétaire général de l’union du fleuve Mano qui nous a donné une feuille de route et c’est par rapport à cette feuille de route que nous travaillons et les travaux ont progressé. Nous sommes satisfaits », a-t-il réagi.

La mission de travail des transitaires sera ponctuée aujourd’hui, lundi 31 janvier 2022, par des visites à la communauté portuaire, aux autorités douanières et la découverte des infrastructures du Port Autonome d'Abidjan. Non sans avoir échangé avant, avec les autorités gouvernementales.

 

Venance Kokora
 

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