La Côte d’Ivoire abrite 20 après, le congrès africain de néphrologie, de dialyse et de transplantation. Ce congrès se tient du 07 au 10 décembre 2020 à l’hôtel Radisson sur le thème « plaidoyer pour la gestion des maladies rénales en Afrique ». Professeur Yao Hubert, président de la société ivoirienne de néphrologie et président du comité d’organisation du congrès africain de néphrologie, dans un bref entretien, donne l’enjeu de ce congrès.
Professeur, peut-on savoir les objectifs de ce congrès international sur l’insuffisance rénale ?
C’est une initiative de l’association africaine de néphrologie et de l’association de néphrologie pédiatrique en collaboration avec la société ivoirienne de néphrologie et le soutien de la société internationale de néphrologie.
C’est un congrès qui a lieu tous les 2 ans en alternance entre pays francophones et pays anglophones. L’objectif, c’est d’avoir des rencontres de partage entre spécialistes africains et de former notre jeunesse néphrologue dans la prise en charge des maladies néphrologiques.
Combien de participants prennent part à ce congrès ?
C’est l’atmosphère liée à la Covid-19 qui nous a mis dans cette situation où nous n’attendons que 240 congressistes, sinon habituellement, c’est près de 800 participants. Pour cette édition, ils viennent de tous les pays francophones. En plus de ces pays, nous avons des participants qui sont venus du Kenya, d’Ethiopie, de l’Égypte, de la Tunisie, du Nigéria et du Ghana.
Quelle est la situation de l’insuffisance rénale en Afrique de façon générale et en Côte d’Ivoire particulièrement ?
De façon générale, la situation de la maladie rénale progresse dans le monde entier. Mais la Côte d’Ivoire n’est pas en reste, simplement parce que les facteurs de risque de la maladie rénale progressent.
Quels sont ces facteurs de risque ?
Les facteurs de risque de ces maladies rénales sont l’hypertension, le diabète, l’infection au VIH-SIDA, même si cette infection s’est stabilisée. Mais l’hypertension artérielle et le diabète constituent les principaux facteurs qui progressent dans tous les pays.
Que peut-on retenir de manière concrète pour la Côte d’Ivoire ?
La maladie progresse en Côte d’Ivoire comme je l’ai dit et au même rythme que tous les pays. Nous changeons nos modes de vie, notre manière de vivre, notre alimentation ; tout cela nous expose à des facteurs de risque.
De manière plus simple, comment le diabète et l’hypertension peuvent provoquer une insuffisance rénale ?
Pour le citoyen lambda, l’hypertension artérielle mal traitée entraîne une insuffisance rénale. Un diabète mal traité peut entraîner une insuffisance rénale. Cela est pareil pour un VIH mal traité. Ce n’est pas seulement la présence de ces facteurs qui provoquent cette maladie, mais ce sont les principaux. Il y a aussi l’alimentation. Le citoyen lambda doit comprendre que son alimentation mal contrôlée peut l’exposer à des facteurs tels que l’hypertension et le diabète. Et ce sont ces facteurs qui font le nid de la maladie rénale.
Le professeur Laurence Ya Adonis-Koffy était réputée pour être la spécialiste de la néphrologie infantile en Côte d’Ivoire. Depuis son décès, comment se fait le suivi des enfants atteints de l’insuffisance rénale ?
Professeur Adonis avait formé une équipe. À son décès, son équipe a continué à travailler. Ils continuent de prendre en charge les enfants comme elle l’aurait fait.
Ernest Famin